jeudi 18 décembre 2008

Les gens heureux n'ont pas d'humour


C'est une constante, semble-t-il. Les gens les plus drôles étant souvent les plus tristes en réalité. Comme un paravent doré que l'on mettrait pour plaquer une misère grise et poussiéreuse. Et plus cette misère est grande, plus belle est sa devanture. Pourquoi chercher à faire rire sinon pour se cacher derrière le sourire des autres, pour s'en emparer et, ayant enfin un peu de prise sur le bonheur d'autrui, se consoler un peu de ne pouvoir faire revenir le sien.

"L'humour est la politesse du désespoir" dit la citation parfois attribuée à Oscar Wilde (et moi je lui attribue aussi à lui parce qu'il me plait), qui n'a pas vécu cette situation ne peut pas comprendre à quel point elle est vraie, à un point presque douloureux... La façade, voilà tout ce qui reste quand on a plus rien d'autre, quand la vie elle-même semble incertaine, quand les sentiments ne sont plus que des souvenirs, quand on se prend à rêver haïr, rien que pour sentir son cœur battre à nouveau. Les êtres humains, c'est comme Disneyland, derrière les riantes façades se cache une triste réalité. Parfois j'ai l'impression d'être dans une grande foire costumée, au milieu de gens portant des masques souriants pour cacher leur visage atroce, la vérité de leur être tordu par l'horreur d'un monde sans réponses.

Les gens heureux n'ont pas d'humour parce qu'ils n'en n'ont pas besoin. Pourquoi chercher la chaleur dans le rire des autres quand on en manque pas ? Pourquoi chercher ailleurs ce qu'on a déjà ? Seul les gens vides cherchent à se remplir. Et puis, c'est le malheur des uns qui souvent fait le rire des autres, c'est la chute qui provoque l'hilarité, c'est la pique qui fait sourire l'assemblée... Mais plus que tout, c'est le plus désespéré des humains qui maitrise le mieux le rire des autres, parce qu'il est en recherche permanente de tout de qui pourrait détourner l'attention de lui, ne serait-ce qu'un instant. Le rire, c'est une armure ; l'humour, c'est une diversion. Certains rasent les murs, se font les plus discrets possible pour ne pas qu'on les voie, d'autres s'agitent dans tous les sens, font les clowns, pour ne pas qu'on les regarde.

Et apprendre à maitriser suffisamment tout ça, jongler avec son propre malheur pour en amuser les autres, me semble à tout prendre, un réflexe de survie plutôt classieux. Les rires sont souvent fêlés de larmes, les sourires ne sont que des poses, le clown est un imposteur, mais ça n'a pas d'importance. Qui nous amuserait si tout le monde était heureux ?

jeudi 11 décembre 2008

En venir aux mots

Voilà (encore) une chose que je n'ai jamais su faire. En venir aux mots, c'est à dire rentrer de pleine face dans un conflit, sans se préoccuper des qu'en dira-t-on d'usage, mais aussi plus simplement, réussir à dire les choses. Enfin.

Quand le silence est tellement plus simple, tellement plus réconfortant, on en oublie qu'il n'est rien d'autre que du néant. Je suis parfois tellement emplie de sentiments que j'ai l'impression que je vais exploser, et les laisser s'échapper en un grand flot continu et bouillonnant, un flot si puissant qu'il détruira tout sur son passage, les choses et les gens. Mais tout reste au dedans, et parfois, quand les soirées sont solitaires, quand les pensées sont vagabondes, quand les larmes sont tout ce qui reste, je le regrette. Mais ça ne dure jamais bien longtemps.

En venir aux mots, c'est la plus surhumaine des tâches parfois.

jeudi 4 décembre 2008

Décembre, des cendres


Je n'aime pas Décembre. Un mois qui sonne le glas des mois écoulés, encore une fois, triste pierre tombale d'une année déjà morte.

La nuit partout, tout le temps, dès cinq heures de l'après-midi, le froid là où la nuit n'est pas encore. Et la pluie grise, la boue grise, les gens gris, leur mine engoncée, leur moral embourbé, leurs rêves envolés. Les rues sont comme des cimetières, dont les allées crissantes mènent à des tombes noires où s'entassent les âmes en peine, empesées de leur moral, lourdes de leur dépression. Et décembre les enveloppe de ses grandes nappes de brouillard sombre, les berce de ses bras glacés, les endort de sa voix sifflante. On dirait que les couleurs ont disparu, lavés à l'eau de javel les choses et les gens, enfuis les rires de l'été, les éclaboussures de gaité se sont changées en boue, envolées par les voitures aux phares jaunes dans la nuit grise. Plus rien n'existe que le froid, les ténèbres et la mort.

D'aucun diront que Décembre c'est aussi les cadeaux, et les illuminations. Mais qui aurait besoin d'un phare si il faisait jour ? Qui aurait besoin d'un feu quand si il avait déjà chaud ? Qui aurait besoin de survivre, si il VIVAIT ?

Un mois sans couleurs, un mois sans saveurs, un mois qui n'en finit pas.
Une nuit qui n'en finit pas... En attendant le retour de la lumière, mais viendra-t-elle jamais ?

jeudi 27 novembre 2008

Déco de Noël pour les fauchés \o/



Coût de l'Opération : 3 euros. (note : ne pas penser aux chinois sous-payés qui ont fabriqué ces stickers, ce n'est pas compatible avec l'esprit de Noël... *siffle*)

mercredi 26 novembre 2008

A Winter's Day



C'est officiel, c'est l'Hiver. Il a neigé Dimanche. Il y avait un feu dans la cheminée. Sur la grand Place il y a une grande Roue, et il fait un froid atroce dehors.
Aujourd'hui dans un grand trip "share with les éléments", je suis allée me promener dans Lille. Au bout de 20 minutes d'envolées lyrique intérieures sur la beauté de cette ville, sur les grands immeubles flamands sous ce soleil d'hiver qui donne une lumière si particulière, au bout de 20 minutes donc, le superbe soleil au vent glacé s'est changé en gros nuages gris gonflés de leur pluie rabat-joie, et moi bien sur je n'avais pas de parapluie.
Fin des envolées lyriques.
Pluie glaciale avec vent dans ta face./ Mal aux pieds./ Et j'ai même pas trouvé ce foutu magasin.

A mort le dehors. Dedans c'est mieux.

mercredi 19 novembre 2008

Et parfois même, elle en rêvait...

Mais des instants sont trop futiles pour qu'on les capture. Et les voir s'éloigner dans la nuit de l'éternité, sans pouvoir les saisir, malgré tous ses efforts. Les gestes désespérés s'enchainent pour les retenir, en garder un peu dans nos mémoires. J'ai eu tellement peur d'oublier que je ne me souviens plus, à peine esquissé des moments si semblables aux autres et tellement différents. On ferme les yeux et on se concentre pour ne pas les perdre, jamais, mais ils vous échappent quand même, épris de leur liberté, celle qui fait leur beauté.

Tous les papillons de mon esprit se sont fait la malle, envolés dans des nuits d'été, leurs ailes de poudre au vent des souvenirs perdus, leurs antennes délicates dans le tourbillon du temps qui dépasse. Aucun filet n'a pu les retenir et je reste seule avec rien. Rien d'autre que des futilités et des photos ratées.
Et parfois même elle en rêvait, mais tout alors était différent, les lieux, les gens. Et ceux qui visitaient ses songes de leur pas léger partaient sans rien laisser d'autre que le sentiment indécis de leur présence. Et leurs traces disparaissaient avec la nuit qui s'efface.


Quand le petit matin arrive plus rien n'existe d'autre que toi.

mercredi 5 novembre 2008

Back to Black

Je m'aperçois que j'ai la prose en berne, la joie de vivre non-littéraire et une tendance à la dépression qui se manifeste dès que je veux jeter quelques mots par écrit. Je m'en aperçois, parce que, en bonne mégalo qui se respecte, je me relis de temps en temps.
C'est une belle énigme que celle-la quand on sait que je ne passe pas vraiment pour la cafardeuse de service auprès des gens qui ont le malheur de me fréquenter un peu ou beaucoup (pas d'utilisation prolongée sans avis médical). Pourquoi alors la personne enjouée et prompte à la galéjade que je suis en période dite "de sociabilisation" (mot qui, vous l'apprendrez, n'existe même pas, c'est bien fait pour moi), se transforme en écrivain maladivement déprimé, du genre qu'on s'imagine bien avaler toute son encre de chine pour en finir avec cette vie et toutes les autres, dès qu'il s'agit de traduire en mots -bien réels et mal écrits- ses états d'âme ?
(Et tout ça ne m'empêche pas de cultiver l'art de la digression oiseuse jusqu'à l'hystérie, à l'oral comme à l'écrit, mais ça vous l'aviez remarqué, petits chenapans que vous êtes ; je vous imagine d'ailleurs bien vous gausser de moi à ce propos, les cheveux au vent tandis que vous dévalez la grand rue sur votre vélo dans un train d'enfer, la liberté en bandoulière, et les tâches de rousseur de vos nez mutins dressées comme une ultime provocation au temps qui passe et qui coule sur vous comme l'eau claire sur les rochers de la jeunesse, pendant que je me ratatine et me racorni de jour en jour dans le coin sombre de mon désespoir.)


Bref, en un mot comme en cent (mais plutôt en cent, à choisir), je capte quedalle à cette propension de mon esprit à sombrer dans les limbes du noir chaos dès qu'il s'agit d'aligner deux mots par écrit. (ce qui fait 1mot divisé par commeen100 auquel j'ajoute 2motsparécrit, le tout reporté à la racine cubique de l'âge du capitaine, et là vous aurez compris pourquoi j'aime à placer des nombres partout dans mes phrases, dès fois, comme ça, au débotté.) J'ai bien sur une théorie là dessus (j'ai des théories sur tout, y compris sur les théories, si vous voulez le savoir). Je dirais que tout d'abord, j'ai plus souvent envie d'écrire quand je suis pas au mieux. Ou plutôt que j'ai rarement envie d'écrire quand tout va bien. (ma théorie là dessus c'est que tous les écrivains sont dépressifs, sinon ils vivraient leur vie, comme tout le monde, au lieu de se mettre à pérorer sur lui (le monde) et à imaginer la vie d'autres gens, qui eux, ont une chance d'être heureux.) C'est déjà un point établi, quand je respire la joie et le contentement de soi, je ne raconte pas de conneries par écrit, je les fait (les conneries).
Ensuite je dirais que l'écriture est beaucoup plus intime que les relations sociales, quelles qu'elles soient. Au fond, on en dit bien plus en trois mots écrit qu'en cent prononcés. Et la vérité, c'est que je ne suis pas d'une nature très joyeuse. La vérité est ailleurs. Ailleurs que dans mon comportement en tous cas. C'est plus facile d'être soi-même quand on écrit, parce que quand on le fait, on est seul. Et moi je préfère déprimer toute seule, j'ai le sens des convenances quoi, j'ai été bien élevée, étou étou.

Bref, en gros tout ça pour dire que je suis déprimante à lire. Alors je vais faire des efforts quoi. M'enfin pas trop quand même, faudrait voir à pas pousser l'ancêtre de deuxième génération dans les Urtica urens...

Du coup pour finir en beauté, je vais vous mettre une photo de moi, je vais vous en raconter une bien bonne (ou pas) :
" Qu'est-ce que fait un juif orthodoxe quand il rentre dans un café ?"
"Plouf."

Hilarant non ? (bon Dieu, à quand le :graymdr: sur Blogger ?)

dimanche 26 octobre 2008

Là tout de suite


Je m'emmerde.

Je m'ennuie gravement. Incapable de la moindre décision. Pleine de doutes et vide d'idées, avec une tonne de choses à faire et aucune chose qui me fasse envie.

J'ai un trop plein de rien, un manque de tout et la culpabilité furtive du "tu devrais". Je m'enfonce dans le vide cotonneux sans même en apprécier le confort mollasson. Je suis surbookée de rien, il ne me reste pas une seconde pour faire quoi que ce soit. Encore une minute, encore une minute grappillée au temps qui passe, et mes pensées se désagrègent un peu plus, étouffées par l'absence de tout, décontenancées par le vide de rien. Même pas de questions, même plus de dilemmes, aucun sentiment violent sur lequel me pencher, pas de drame et pas de flamme. Encore une minute, encore une minute avant la mort, et rien pour nous retenir.

Tout est rangé, rien n'est trié. Personne en apparence, je pourrais parler à des gens, les appeler, leur écrire, les évoquer même dans ma tête, mais je n'en ai pas envie.Trop de solitude pour vouloir des autres, trop d'incertitudes pour s'interroger, trop de rêves pour avoir envie. Aucune raison et aucun intérêt, et pourtant je ne suis pas triste. Comme pas la force d'être malheureuse, comme pas d'entailles à taillader. Rien à penser, ça fait beaucoup à dire, rien à aimer ça fait beaucoup à rire, rien à tuer, ça fait beaucoup à fuir.

Le temps s'est suspendu, et pourtant on dirait qu'il s'accélère, les gens ont disparu, et pourtant ils saturent l'air. Je suis incapable de voir au delà de moi, incapable décrire au delà de moi, incapable de vivre en dehors de moi. J'ai pas du passer correctement à l'heure d'hiver, j'ai comme un problème avec l'heure d'hier. Le radiateur fat du bruit, les voisins ont mis de la musique, j'ai froid aux pieds, j'aimerais que quelqu'un m'aime, la poubelle est à descendre et je n'ai mal nulle part. Calamité de mon esprit, même les mots m'échappent, même les mots me fuient, bordel, qu'est-ce que je m'ennuie.

Si j'étais Baudelaire, au moins, j'écrirais des poèmes, et je les appellerais "Spleen".

Je crois que je vais re-regarder Dirty Dancing.

samedi 11 octobre 2008

Bang Bang

Bang Bang (my baby shot me down)
(int : Nancy Sinatra)

I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down.

Seasons came and changed the time
When I grew up, I called him mine
He would always laugh and say
"Remember when we used to play?"

Bang bang, I shot you down
Bang bang, you hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, I used to shoot you down.

Music played, and people sang
Just for me, the church bells rang.

Now he's gone, I don't know why
And till this day, sometimes I cry
He didn't even say goodbye
He didn't take the time to lie.

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down...


Je l'aime cette chanson. Je l'adore. C'est tout.

jeudi 2 octobre 2008

The City that never sleeps

Si j'étais une ville, je serais New-York. Aussi longtemps que j'aurai des rêves, je rêverai de vivre là-bas.

lundi 29 septembre 2008

Le quart de seconde entre les gens

J'ai trop de temps libre en ce moment. C'est pas bon pour la tête d'avoir trop de temps libre, ça fait réfléchir. Même si je passe un certain nombre d'heure à ne penser à rien (quoi qu'en dise Betty), j'ai encore trop de temps pour penser. Pour penser au quart de seconde entre les gens.

C'est cette hésitation, cet instant avant la parole qui contient tellement de choses à laquelle je fais référence. Parfois on a envie de dire quelque chose, de méchant, de gentil,d'important, de futile, mais en une quart de seconde, le cerveau a analysé tout ça, et il dit stop. Alors il ne dit rien. Ou il dit quelque chose d'autre, de faux, d'artificiel, qui cache maladroitement un instant de spontanéité refoulée et censurée. Qu'est-ce qui se passerait si on supprimait ce quart de seconde d'analyse, d'examen de nos propres pensées ? Est-ce que le monde serait plus facile à vivre, ou au contraire plus difficile, plus rude ?

Je l'appelle le "quart de seconde entre les gens" parce qu'il se dresse entre nous et nous sépare, nous éloigne, il fait de votre interlocuteur un ennemi à qui on ne peut pas tout dire, il vous transforme en machine à politiquement correct. Big brother is not watching you, Big brother is in your mind. Alors bien sur, il y a des hésitations qui vous évitent aussi de faire du mal, ou de provoquer des choses très peu agréables, pour le moins. Mais si c'est le prix à payer pour cette inégalable sensation de liberté, je préfère être parfois vexante.

Sauf que je n'y peux rien. Et il y a un quart de seconde entre moi et les gens. Je parle en différé moi aussi. Je me censure très souvent. Je ne vaux pas mieux que les autres.

Ce quart de seconde, c'est celui de l'éducation, celui de la société humaine, celui des apparences et des faux-semblants, celui du lavage de cerveau parental. C'est celui de la civilisation, celui de l'expérience personnelle aussi. L'expérience des paroles qu'on a pris en pleine face, celle des mots qu'on a prononcé et qui ont fait du mal autour de nous. "Grande souffrance verbale sans l'intention de l'infliger".Votre réquisitoire monsieur le procureur ? Je vous condamne à un quart de seconde...

J'ai fait il y a pas très longtemps l'expérience douloureuse du quart de seconde entre moi et les gens. J'ai volontairement évité de dire ce que j'aurais dit spontanément. Et tout de suite m'est apparu la conscience coupable et confuse de ce que j'avais fait. Notez que ce n'était pas plus mal, la plupart des gens diraient que j'ai bien fait de ne pas faire cette remarque inutile, du genre qui fait rire un peu et qui fait du mal beaucoup. Mais je sais au fond de moi que ne serait-ce qu'il y a 2 ou 3 ans (4 et demi en fait pour être honnête), je ne me serait pas censurée.
A cet instant, au moment ou j'ai pris pleinement conscience du quart de seconde entre les gens, je me suis sentie triste. J'ai compris que j'avais grandi.

Le Quart de Seconde entre les gens, c'est le prix à payer pour être adulte. Et là je m'apperçois que j'ai beaucoup écrit "le quart de seconde entre les gens" dans cet article, j'ai comme un sentiment de redondance... Du coup, pour le fun, je vais en rajouter encore un : le quart de seconde entre les gens. Voilà.

vendredi 19 septembre 2008

L'indubitable désavantage matériel du fait d'être adulte

Genre aujourd'hui je vais devoir faire la vaisselle et le ménage. Pfff ça craint...

(car oui, j'aime à faire partager mes tâches ménagères et autres anecdotes palpitantes au plus grand nombre, c'est mon côté Kim Jong-il)

mercredi 17 septembre 2008

Bla Bla Bla

Bon, suite à ma crise de nombrilisme primaire, qui m'a chopée, là, comme ça, sans prévenir (c'est vil une crise de nombrilisme), je suis à présent dégouttée, genre à la limite de la vomissure écœurée, de l'idée de parler de moi. Désolée pour vous avoir fait subir ça dans les deux derniers billets...

Ça tombe vachement bien, en plus, parce que je pense que ça n'intéressait personne...
Donc tentons plutôt d'aller vers le divertissement, la galéjade, le part-dessus-la-jambisme, le sarcasme à sarcloir et la franche camaraderie, toussa toussa.
(ce qui est vraiment intéressant à la minute où j'écris ces lignes, c'est le fait que je n'ai donné l'adresse de ce blog qu'à très peu de gens et ce il y a un bout de temps, ce qui fait que je suis presque sure que personne ne lit ce que j'écris. Ça me met dans une position genre phychopato-schizophèrinique qui intéresserait plus d'un psychiatre diplômé. Parce que je suis comme ça moi , je parle à voix haute mais en fait, à des interlocuteurs invisibles. On peut donc officiellement dire que je suis tarée.)

BREF

C'est la rentrée, comme vous (encore une fois, c'est un "vous" purement littéraire, genre figure de style, vu que je n'écris qu'à moi-même, mais c'est pas grave) n'avez surement pas manqué de le remarquer puisque vous êtes dans ma tête, cher lecteur, c'est la rentrée.
Or c'est un sujet vraiment pourri qui ne recèle aucune once de potentiel comique (ou alors du tout pourri, justement), donc je m'abstiendrai d'aborder le sujet. En conséquence de quoi, j'ai plus rien à dire. Voilà.

Au Revoir.

mardi 9 septembre 2008

I am a rock

J’ai cherché les mots dans ma tête, je les ai triturés pour qu’ils me parlent… J’aurais aimé vous dire tout une bonne fois pour toutes. Établir définitivement les choses. Que tout soit clair et qu’on en parle plus. J’aurais aimé être capable d’exposer les faits avec clarté. De dire enfin ce que je n’ai jamais dit. Et que je ne répéterai pas.

Il n’est pas rare que je parle dans ma tête, ou même à voix haute, toute seule. Ou bien que j’écrive en pensée. J’ai écrit en rêve des dizaines de pages qui sont tombées dans l’oubli. Parce qu’elles étaient trop fugaces, impossibles à capturer, à coucher sur le papier. Et puis il y a les mots que j’ai pensés mais que je n’ai jamais dits ou écrits parce que les matérialiser était une perspective trop effrayante. Les pensées se taisent, elles vous appartiennent, les paroles et les écrits vous échappent pour aller se cogner à la réalité. Le vrai monde n’est pas mon ami.

Ainsi, donc, j’aurais aimé exprimer toute la reconnaissance que j’ai envers les gens qui me supportent jours après jour, ou plutôt soir après soir. Les gens qui ne tiennent pas compte de mes remarques blessantes, de mon ton de pauvre conne blasée par la vie. Qui pardonnent mon insupportable suffisance, celle qui peine à cacher mon manque total de confiance en moi. Je suis chiante, je suis parfois vulgaire, je suis souvent méchante, je ne suis pas toujours drôle. Et je suis parfaitement consciente de toutes ces choses. Mais le personnage est trop rassurant pour que je m’en débarrasse. Il m’arrive d’être triste (parfois), il m’arrive d’être mal (souvent), mais je reste distante (toujours) et je ne laisse rien paraître (à chaque fois). J’ai tellement d’admiration pour ces gens qui se confient aux autres, qui laissent échapper leurs joies et leurs peines, sans penser une seconde que ça se retournera un jour contre eux. C’est la preuve d’un optimisme rayonnant, d’une confiance envers le genre humain que j’ai perdue il y a longtemps, si je l’ai jamais eue.

Bref, beaucoup de circonvolutions pour ne rien dire d’autre que j’aurais aimé être capable d’en dire un peu, même un tout petit peu , sur moi. Et sur la place que vous avez. Pas un premier rôle à proprement parler. Mais un rôle important quand même. Je n’ai pas l’habitude de parler des heures à des gens que je n’apprécie pas. C’est ce que vous obtiendrez de mieux de moi, cette phrase, j’admets que c’est peu.
Comme je suis incapable de me décrire en fin de compte, je laisse ce soin à d’autres. Simon and Garfunkel donc, que ben déteste, mais on s’en fout puisqu’il ne lira probablement jamais ces lignes. (Et pis même, sachez que de manière générale, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je vous zutte…). C’est toujours déstabilisant d’écouter une chanson et de se rendre compte qu’elle vous décrit avec précision :

A winters day
In a deep and dark december;
I am alone,
Gazing from my window to the streets below
On a freshly fallen silent shroud of snow.
I am a rock,
I am an island.
Ive built walls,
A fortress deep and mighty,
That none may penetrate.
I have no need of friendship; friendship causes pain.
Its laughter and its loving I disdain.
I am a rock,
I am an island.

Don’t talk of love,
But I’ve heard the words before;
Its sleeping in my memory.
I won’t disturb the slumber of feelings that have died.
If I never loved I never would have cried.
I am a rock,
I am an island.

I have my books
And my poetry to protect me;
I am shielded in my armor,
Hiding in my room, safe within my womb.
I touch no one and no one touches me.
I am a rock,
I am an island.

And a rock feels no pain;
And an island never cries.

Je mets la traduction pour les billes en anglais et les feignasses :

Un jour d'hiver
D'un décembre profond et sombre,
Je suis seule,
Contemplant de ma fenêtre les rues en contrebas
Recouvertes d'un linceul silencieux de neige fraîchement tombée.
Je suis un roc,
Je suis une île.

J'ai bâti des murs,
Une forteresse profonde et puissante,
Dans laquelle personne ne peut pénétrer.
Je n'ai nul besoin d'amitié ; l'amitié fait souffrir.
C'est son rire et son affection que je rejette.
Je suis un roc,
Je suis une île.

Ne me parle pas de l'amour,
Certes j'ai entendu ce mot auparavant ;
Il hiberne dans ma mémoire.
Je ne troublerai pas le sommeil de sentiments qui sont morts.
Si je n'avais jamais aimé je n'aurais jamais pleuré.
Je suis un roc,
Je suis une île.

J'ai mes livres
Et ma poésie pour me protéger ;
Je suis cuirassée dans mon armure,
Cachée dans ma chambre, à l'abri dans ma matrice.
Je ne touche personne et personne ne m'atteint.
Je suis un roc,
Je suis une île.

Et un roc ne souffre pas ;
Et une île ne pleure jamais.

jeudi 4 septembre 2008

Je is not your friend

Je est bordée d'incertitudes et ça me tue.
Je est bordélique aussi mais tout se soigne.
Je est immature et métaphysique.
Je est taiseuse et silencieuse.

Je est désolée.
Je est déjà partie.
Je n'est pas près d'arriver.

Je ne dit rien mais je n'a pas "rien à dire".
Je est mon ennemi.

mercredi 3 septembre 2008

And Now, ladies and gentlemen...

Ouais, ça fait un moment que j'ai rien posté. je suis pas sérieuse. Mais j'avais une excuse, j'étais en vacances... Bref, ce coup-ci je vais être sérieuse (genre, je dis ça à chaque fois...).

Donc recommençons bien, recommençons fort, recommençons par du plagiat. Enfin, pas vraiment. Plutôt par un beau mouvement de masse de type bêta mêêêh. Un jeu de blog que j'ai piqué à Vert qui l'avais piqué à Adèle, qui l'avais piqué à Mali, qui l'avais piqué à je sais pas qui.

Let's go !

1) Allumez iTunes (ou le Lecteur Windows Media) sans sélection au préalable et pressez le mode « aléatoire ».
2) Appuyez sur « suivant » à chaque nouvelle question.
3) Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question, même si cela n’a pas de sens. Pas de triche !
4) Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.

1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
I Get Along – The Libertines
Ça me plait bien ^^, chanson d'halluciné un peu barré ... « I get along just singin' my song, people tell me I'am wrong...fuck'em ! »

2. Irez vous loin dans la vie ?
Where did you sleep last night – Nirvana
Apparemment, dans la vie je vais découcher...XD Ou être jalouse... Ouais mais nan.

3. Comment vos amis vous voient ?
Un autre monde – Téléphone
XD Wais, je suis une putain d'idéaliste en fait. Ou alors ça veut dire qu'ils me prennent pour une personne d'une autre galaxie (genre le capitaine Flam...). Ou les deux.

4. Vous marierez-vous ?
I never loved you anyway – The Corrs
Je dirais que c'est mal barré...XD Mais bon c'est une chanson pleine de joie de vivre à l'idée d'être célibataire, donc apparemment, je le vivrai bien...

5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
Je l'aime à mourir – Francis Cabrel
Euh...nan, je suis pas amoureuse de mon meilleur ami... Y'a erreur sur la personne...

6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
Take me out – Franz Ferdinand
Wais, virez-moi les gens...XD Ou alors c'est moi qui vais dégager des gens de ma vie. Je devrais pour certains, oui...

7. Comment sont les études supérieures ?
A little less conversation – Elvis Presley
Wais, il est temps de passer à l'action. Et de les finir.

8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Fleur de saison – Emilie Simon
En me planquant sous la mousse dès que l'hiver arrive ?

9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Space Cowboy – Jamiroquai
C'est tout à fait ça. « I'm glad I found somebody I can rely on »

10. Qu’il y a-t-il en magasin ce week-end ?
Stop Crying your heart out – Oasis
Ah. Un week-end de folie et de joie de vivre qui s'annonce alors... XD

11. Pour décrire vos grands-parents ?
Strangers in the Night – Frank Sinatra
Mmmh, Sinatra c'est leur génération, c'est sur. Et puis ils se sont rencontrés au bal. (mes grand-parents paternels en tous cas). « Lovers at first sight, in love forever » ça fait rêver hein ?...

12. Comment va votre vie ?
Suprême – Robbie Williams
« Quand l'amour n'est plus là, que te reste-t-il pour survivre ici bas ? »

13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
Bande de dégonflés – Lyda Lemay
*imagine cette chanson passer dans l'église* Genre, je vais encore passer pour une perverse, même après ma mort... XD

14. Comment le monde vous voit ?
Everybody's Changing – Keane
Oui je change. J'ai changé.

15. Aurez vous une vie heureuse ?
Highway to hell – ACDC
J'aurais une vie rock'n roll en tous cas... XD « No stop signs, speed limit, nobody's gonna slow me down », je trouve ça cool...

16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Faits Divers – Téléphone
On bascule dans le glauque là... Mais j'aime beaucoup cette chanson, elle m'a ressemblé autrefois. Ça doit vouloir dire qu'on me voit comme une pessimiste qui pose sur le monde un regard désolé. C'est pas faux...

17. Est-ce que certains ont secrètement envie de vous ?
Starway to Heaven – Led Zeppelin
Ben alors là, j'aimerais comprendre, mais non. XD Peut-être « you know sometimes words have two meanings » ?

18. Comment puis-je me rendre heureuse ?
Seras tu là ? - Michel Berger
En sachant qu'il y aura toujours quelqu'un ?

19. Que devrais-je faire de ma vie ?
All I want is you – Bryan Adams
No Comment.

20. Aurez vous des enfants ?
Jeune et Con – Saez
Vu le grand optimisme béat de cette chanson, je dirais « non ».

21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
One more time – Daft Punk
Et ben... Faut avoir la santé là...XD

22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Goodbye Philadelphia – Peter Cincotti
Je lui dis au revoir... (ou alors si c'est Peter Cincotti, je lui saute dessus...)

23. Que pense votre mère de vous ?
Lost Souls Forever (L.S.F) – Kasabian
Apparemment que mon âme est perdue pour toujours... Merci maman...

24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Bohémian Rapsody – Queen
A ce qu'il semble, d'avoir tué un homme et d'être en cavale... Ou pas.
« I dont want to die,

I sometimes wish I'd never been born at all »

25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Whish you were here – Pink Floyd
Wais, qu'on s'affronte un peu... Gniark Gniark

26. Votre personnalité ressemble à quoi ?
Angie – The Rolling Stones
Donc je suis triste mais j'essaye quand même... Nawâk !

27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Can't stand me now – The Libertines
Ça démarre fort...XD


Voilà, comme vous pouvez le constater (ou pas) c'est n'importe quoi...

samedi 5 juillet 2008

Ma liste noire

- Moi
- Toute personne se trouvant dans un périmètre de 3 mètres le matin,quand je ne suis pas tout à fait réveillée.
- La sale petite conne qui me tirait les cheveux en maternelle.
- Le gens jeunes, beaux riches et célèbres (ils sont bien gonflants eux)
- Le service après-vente de Darty
- Les caissières qui vous laissent pas le temps d'emballer vos affaires et qui vous appellent "madame"
- Le virus ébola
- La petite amie du prince William (XD)
- Mon prof de maths de terminale
- Les extrémistes de tous bords
- Les connards qui vous collent au cul sur l'autoroute
- Amélie Nothomb/Anna Gavalada/Tous les gens qui écrivent des livres et qui pensent que ça suffit pour être un auteur
- Me deux frères qui sont en train de se battre dans le salon
- Dieu
- Les spéculateurs qui font monter le prix du baril et donc du litre de sans plomb 98
- Mon incapacité à être totalement sincère et à exprimer mes sentiments
- Les gens qui sourient tout le temps (atterrissez les gens, la vie c'est de la MERDE)
- Le Veau
- Les réponses sans question
- La certitude de ma mort prochaine
- Les gens premier degré
- Les gens bêtes
- le flan

liste non exhaustive

mardi 24 juin 2008

Entendu aujourd'hui

Rayon Musique du supermarché. Une petite fille de cinq ou six ans, mignonne, propre sur elle, genre petit bateau powâ. Elle regarde sa mère et lui sort :
"Tokyo Hotel c'est trop laid ! Les filles qui aiment ça elles sont tarées dedans leur tête !"

Vous croyez que je peux la retrouver et l'adopter ? XD

lundi 16 juin 2008

Eloge de la méchanceté

Ah, le plaisir délicieux de la cruauté... Lancer une bombe et la voir exploser avec délectation exactement comme on le voulait et là où on le voulait. Observer les gens se liquéfier, s'horrifier, se ratatiner, s'énerver, se révolter, s'indigner, se renfrogner. Ils perdent tous leur morgue et pendant un court instant, sous l'affront, ils révèlent leur vrai visage. Et il est rarement beau à voir.

C'est un des grands plaisir de la vie que d'être méchant. Gratuitement, sans raison, sans fondements. Ce n'est pas exactement pour le plaisir de faire mal. Il en résulte une sentiment de pouvoir furtif mais intense si fulgurant qu'il peut en devenir addictif. Bien sur méchanceté et politiquement correct ne font pas bon ménage, il n'est pas de bon ton qu'il soit acerbe. La vérité est pourtant souvent méchante, abrupte, peu agréable à entendre.

Qui n'a jamais rêvé d'obéir lorsqu'on lui a demandé "franchement" son avis ? Qui n'aurait pas envie parfois de dire au gens qu'ils sont moches, idiots, insupportables, qu'ils n'ont strictement aucun intérêt,qu'on ne les aime pas tout simplement. Je le fais. C'est mal. Ce n'est pas gentil. Je m'en fous.

Je suis une vilaine fille. Et j'en tire une grande satisfaction.

jeudi 12 juin 2008

Ceci n'est pas un blog

C'est une tentative de prise de contrôle de l'Univers par le biais de l'Internet. Tremblez mortels !