dimanche 23 août 2009

Reality Show, Part II

Bon.
Il est encore 5 heures du matin.



Il y a quelque chose de rassurant dans ces ténèbres qui vous enveloppent. Elle sont l'inconnu mais aussi bouclier. Et je les façonne pour mieux me ressembler.
Comme d'habitude, je suis tout à la fois en manque et en trop plein. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais plus ce que je voulais, je ne sais pas si j'ai jamais voulu quelque chose un jour. Mais les minutes passent et elle m'emportent loin, là où tout est déjà arrivé, là où rien n'est encore possible.

Je suis confusion. Et mon propos s'effiloche.

J'écris des choses et je les efface. Je ne serai jamais prête pour l'honnêteté, les gens sont loin, qu'ils le restent.


J'ai des fourmis dans la jambe droite, je sens mon pouls battre dans ma carotide, la lumière verte du chargeur est une luciole sur le plancher. Quand j'étais petite, je jouais à me faire peur, je m'imaginais que ce sol, était un marécage infesté de crocodiles. Pour aller faire pipi la nuit je devais sauter très vite, de pierre en pierre, et revenir de même, jusqu'à la chaleur protectrice de mon lit. Le sol n'est plus qu'un sol en parquet stratifié et le refuge n'en est plus un.

Je suis bien trop lasse pour dormir.


*fin de la retransmission partielle et partiale*
A vous les studios.

mercredi 19 août 2009

"J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie"

Paul Nizan, Aden Arabie.



[ Elle avait le rêve aux larmes, sourire de façade. Et des éclats de verre comme éclats de rire, sous les lumières d'une lampe tempête. Rien n'était plus beau que la vie, rien n'avait de goût que l'envie d'en savoir d(')avantage, même ce(ux) qu'on aurait préfèrerait ignorer.

Elle avait le rêve aux larmes, mais le matin venait bien vite. Et elle savourait les petits drames comme un creux au milieu des saillies... Tout était bien, pourvu que ce soit tout de suite, rien n'était grave, puisqu'on allait si vite. Elle vivait dans des murs blancs et des rayons obliques de soleil pur, elle ignorait les ombres, une fleur sous l'astre du midi.

Elle avait le rêve aux larmes.
Et la pureté joyeuse de ceux qu'on a pas encore trahis.
]