vendredi 18 décembre 2009

Les brunes comptent pas pour des prunes






Tout à fait. D'ailleurs, je suis plus ou moins brune depuis 3 jours, je ne m'en lasse pas de le dire. 
Comme cette ***** de webcam se refuse à marcher (enfin, à fonctionner, vous l'aviez compris, les accessoires de PC, tous aussi ailletek qu'ils soient font pas encore le marathon), vous avez le droit à une photo pourrie de mon téléphone portable, qui, pour une raison qu'il préfère garder pour lui, c'est son choix, fait des photos moches, pixellisées et étrangement rouges.
(en parlant de rouge, je me disais justement qu'avec ces nouveaux cheveux foncés, c'était le moment ou jamais de faire des mèches rouges -mais on s'en fout, en fait.)








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Sinon, rien à voir, mais je viens de constater que j'aurais fait une super mauvaise femme au foyer dans les années 30. Mince alors, moi qui ai toujours rêvé de devenir bobonne et de mettre des bigoudis...








-16
As a 1930s wife, I am
Very Poor (Failure)



vendredi 11 décembre 2009

You don't know me







   "Les voyages forment la jeunesse". J'aime à puiser de temps à autre dans la mare ténébreuse des sagesses littéraires du passé... J'ai pour les citations une fascination unique, elles sont comme des pépites de génie perdues au milieu du flot des paroles jamais pensées, écrites ou prononcées par nos semblables depuis la nuit des temps.
   "Les voyages forment la jeunesse", aussi je dois être bien formée si l'on considère les heures que j'ai passées dans des TGV, seule quand je le pouvais, et parfois affublée de compagnons de voyages imposés lisant d'improbables quotidiens chrétiens (La Croix) ou d'impardonnables romans aux dents longues et aux idées courtes (Twilight). Si je voyage autant, ce n'est pas pour affaires (je conçois pourtant pour les voyages d'affaires une adoration inversement proportionnelle à l'expérience que j'en ai, autant dire que je trouve ce concept génialissime), mais comme dirait l'autre "pour mon propre plaisir".

   Des trains pas toujours à l'heure m'amènent souvent à Paris (plus que mon budget l'estimerait raisonnable, en tous cas), mais aussi à Angers ou à Nancy, cela sans compter ceux que j'aurais aimé prendre, vers des destinations sinon plus exotiques, en tous cas plus lointaines. Tout ça pour quoi, pardi ? Pour voir des gens, en voilà un concept des plus étranges si on considère mon aversion générale pour le genre humain (de cette race-là, croyez-moi je n'attends plus rien de bon), et mon mépris particulier pour des concepts aussi pernicieux qu'éculés que sont ceux de l'amitié ou du partage (partage mes fesses). Il va de soi que je ne suis qu'une connasse. Mais tu le savais déjà.



   Au fond, ce qui m'effraie le plus dans cette espèce de rencontre IRL permanente que j'ai l'impression de vivre depuis plus d'un mois, ce n'est ni le trou qu'elle fait dans mes caisses (trou pourtant plus que conséquent, même si je fais parfois genre que tout va bien), ni une espèce de frayeur que j'aurais de lasser les personnes qui me subissent (trop) régulièrement. Non, je n'ai pas peur pour vous, mon égoïsme n'a pas de limites, figurez-vous, aussi j'ai peu tendance à m'inquiéter pour mon prochain, même lorsqu'il m'est d'agréable compagnie. Véritablement, si tout ça m'effraie un peu, si je suis soulagée ne ne pas retourner à Paris avant trois semaines (d'aucun diront que c'est pas mal rapide quand même), c'est parce que j'ai peur pour moi.
   Certes j'ai tout un stock de vannes éculées encore à écouler, un monceau de superficialités, des millions de banalités, pas mal de tours de passe-passe encore, mais trop de temps passé ensemble, c'est trop d'occasions de finir par être celle que je ne veux pas que vous voyiez, à aucun prix, moi-même.
   Elle est de ces personnes que vous n'aimeriez pas beaucoup fréquenter, voyez-vous, elle a des choses à vous dire que vous ne sauriez pas porter, elle n'est pas particulièrement drôle ou enjouée, non, vraiment, ne comptez pas sur Emilie comme vous comptez sur Emma pour faire le spectacle. Emma, elle, sait occuper l'espace, parler plus fort, et lancer les mots comme d'autres prennent les armes, elle est mon armure, et comme toutes les armures, elle est parfois bien lourde à porter.

   La distance est mon amie, pour toujours elle nous éloigne, à jamais elle nous sépare. Et pourtant parfois je sens que je suis trop proche, trop proche pour ma propre sécurité. Ne donnez pas aux gens les armes pour vous détruire, ou ils finiront par le faire. N'affichez pas en grand la carte de votre cœur, ses passages dérobés et ses tendresses cachées, ou vous verrez un jour que votre place forte n'a plus de secret pour l'ennemi. C'est un conseil que je vous donne là. Soyez autre, soyez ce qu'on attend de vous, et sachez pourtant surprendre, avouez de fausses faiblesses, feignez de croire, le front bombé, en des forces que vous n'avez jamais possédées, et surtout, comme si votre vie en dépendait, mentez, mentez sans vergogne, il n'est de pire monde que celui de la réalité.



   J'aimerais, voyez-vous, un jour dire tout ce que je ne dis pas, j'aimerais avoir avec vous les conversations que j'ai déjà avec vous quand vous n'êtes pas là, dans le vide. J'aimerais vous dire qui je suis vraiment, mais je crois que vous prendriez peur. Alors je mens, et vous me mentez en retour. Je le sais parce que les menteurs, les vrais, savent reconnaitre ceux de leur espèce. Mais je feins de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien comprendre, et tout va pour le mieux. N'est-ce pas ?
   Oui, je ne peux m'empêcher de remarquer comme vous aussi vous êtes loin, je vois votre maquillage, et votre costume de scène avec tellement de précision que ça m'effraie, comme une VF mal synchronisée. Et comme la version française d'un film mal doublé, si je suis capable de percevoir ce qui est faux, les dialogues originaux sont trop bien effacés pour que j'y ai accès. Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien.





Nous serons à jamais des étrangers. Et certains soirs, ça m'attriste.

mardi 24 novembre 2009

Unchained Melody




"...et ses éclats de lys comme un velours blanc sur sa peau..."
Elle parlait en un songe, de ses mots naissaient les rivières de l'imagination, des flots d'images et des cascades de sons. Tout atour prenait la forme de sa voix, sur l'écran blanc de nos pensées ; laissant dériver au loin la réalité crue d'un salon de province pour éblouir de soleil nos rétines avides. Déjà le sable, de son chemin mouvant, avait envahi le sol, et de lui montait son odeur de chaleur, sa sensation de solidité sauvage et provisoire. On entendait au loin les hallalis des chasseurs lancés à la poursuite de leur proie palpitante. Et là, écarlate sous la douleur et l'angoisse, elle s'effondrait en un râle, sous nos regards avides d'en connaitre la suite. Une jeune fille couleur de lait, aux veines bleuies et empourprée de sa course, ses voiles tournoyant sous le vent du désert. Elle était là tandis que la voix racontait son histoire, elle nous faisait face comme la plus vivante de nos sœurs, sa chair pleine avait la densité de la vie, ses halètements courts raisonnaient aux oreilles de nos esprits, son regard nous transperçait alors que la conteuse décrivait l'éclat de ses yeux verts, et partout autour de nous, la réalité de son existence ne faisait aucun doute.
Mais la voix languissait et comme un tableau de sable livré au vent, on en vidait la substance et la table basse réapparut au milieu des dunes ensablées, les murs revinrent en vibrant autour de nous, et comme happés par le hameçon de la médiocrité, nous étions de retour dans nos vies. Elle s'était tue.



"Elle a un certain talent pour les histoires." dit sa cousine. Et elle reprit une part de tarte.

jeudi 22 octobre 2009

Voyage, voyage

Je vais pas vous mentir, aujourd'hui je suis crevée. j'écrirais bien un article qui tient la route mais j'ai grave la flemme.

Cela dit, pour entretenir le mystère et la flamme (owi), je vous poste un truc quand même, j'aime bien quand j'ai plein de visites sur un jour dans mes stats. (Car, oui, j'ai des stats, oui je vous surveille, méfiez-vous... Hin hin hin...)


Bref, je sais que vous n'êtes qu'une bande de chacals, qui aimez vous moquer (et particulièrement TOI, qui me lit à l'instant...), alors que moi je suis encore pire pure et innocente. Anyway, puisque telle est votre nature, vous apprecierez surement de faire un tour par là...

mercredi 7 octobre 2009

Peut-être une angine

Bon, je vous préviens, ça va vous changer.

Parce que ce que j'aime, moi, d'habitude, dans la vie, c'est faire des articles de blogs chiants inspirés, dépressifs poétiques et pseudo-métaphoriques à la con emplis de mon amour des belles lettres. Sauf que des fois, changer c'est bien.

En plus je viens de vivre une anecdote sympa et j'ai pas de twitter, et j'avais envie de la partager, parce que j'ai pas dormi de la nuit et que je raconte n'importe quoi.

*parenthèse purement stylistique*
Je trouve que le texte barré, c'est trop coulie, je devrais m'en servir plus souvent.
*fin de la parenthèse purement stylistique*




Bref, laissez moi vous conter mon aventure du matin.

Ce matin, donc, (il y a dix minutes, à vrai dire) je me suis rappelée que ma voiture était (encore) mal garée, ce qui signifiait, que moi, de mon coté, j'étais mal barrée (c'est comme "garée", mais avec un B. Je suis tellement drôle !) . Ayant déjà pris une amende pour stationnement sans ticket lundi, j'avais le sentiment d'avoir déjà fait mon effort citoyen pour le renflouement des caisses de l'État, en plus, je suis pas outre mesure emballée à l'idée de grever mon budget déjà serré pour payer du champagne à Louis de Funès Jr contribuer à la constructions d'école et renflouer le trou de la SECU.

Bref, il était 9 heures. Je descends donc dans la rue. Avec des tongs parce que j'avais la flemme de mettre autre chose je suis en train de lancer une nouvelle mode. Et aussi, j'étais maquillée comme une prostipute, pour faire le tapin, bien sur des raisons personnelles. En plus, mon haut a des trous de mites, mais comme je l'aime bien, je le mets quand même quand je suis toute seule à la maison et je vous emmerde. Sans compter les cheveux sales. Et la tronche d'une fille qui a pas dormi depuis presque 24 heures.
En résumé, j'avais l'air d'une catin baba-cool qui s'habille avec des fripes et qui vient de finir une nuit de travail particulièrement éprouvante.

Bon.
J'ai cherché une place de parking. J'en ai trouvé une. Parce que je suis une warrior. En effet, après avoir fait trois fois le tour du quartier et m'être fait piquer une place par une grosse pute charmante jeune fille, motorisée, elle aussi, j'ai fini par trouver une place gratuite où j'ai galéré pendant dix minutes effectué une manœuvre de créneau impeccable (je ne suis qu'une merde les distances sont mes amies).

Enfinbonbref.
Je suis sortie de ma voiture. Je me suis dirigée d'un pas alerte et tongué vers mon immeuble. Il se trouve que sur le chemin entre la voiture et mon immeuble, j'ai croisé des gens, des tas de gens, y'a plein de monde dans les rues de Lille à 9 heures du mat' notre monde est fou.
L'un de ces gens, de sexe masculin (mais je dénonce personne), m'a adressé un sourire, et m'a dit ces mots, avant de continuer son chemin, me laissant songeuse et extatique : "Mademoiselle, vous êtes très jolie" (oui, je sais, cette phrase n'a pas l'air réelle, on la lit et on se dit "WTF ?! QUI dit ce genre de trucs dans la réalité ?", moi-même, il y a une demie-heure, j'aurais répondu que PERSONNE ne dit ça en vrai, mais il s'avère que SI, en fait.).





Et ben, croyez-le ou non, mais il était même pas moche.

mardi 29 septembre 2009

Cinderella Beautiful




Le corps humain se renouvèle totalement en sept ou huit années. Chaque atome, chaque particule, tout est remplacé pendant ce laps de temps, par la machinerie fumante de la vie en marche.

Il ne reste rien alors, "matériellement", de ce que l'on était avant. Mais que reste-t-il de nos chimères, de nos désirs, de nos frayeurs ?


Dans mon autre vie, j'étais la même, et pourtant si différente. Il y a sept ou huit ans, rien de ce qui existe en moi, rien de ce qui constitue mon être, n'était semblable à ce qui le constitue aujourd'hui. Et mon monde non plus n'était pas le même.

C'est incroyable de se dire que cette personne que des gens ont connu, cette personne qui était moi, a, physiquement, totalement disparu ; l'intégrité physique de ses atomes dispersée au vent, au vent salé du temps qui coule. Et ses croyances ont suivi le même chemin de purge, la même voie de poussière, il ne reste plus rien de cette fille là, pas même une tombe
Sa naïveté n'a pas survécu à la vie, sa candeur n'a pas suffit à la préserver, elle l'a précipitée droit dans le néant. Ses faux-pas seront pour toujours les miens, le poids de ses choix accroché à mes bagages, mais ses joies ont disparu dans l'éther, la légèreté de ses rires envolée à jamais.

Nous ne serons jamais que la somme de nos erreurs, et mes bonheurs ne sont que mélancolie en devenir. Elle est partie à jamais. Et avec ce qui constituait son sang, a disparu son innocence, avec sa peau s'est dérobée sa force, les atomes de ses os ont emporté son optimisme, et quelque part, dans le processus de remplacement de tout ce qui a été moi, on a aussi dissolu ma confiance, mon émerveillement et ma passion.
Et je me contente des restes épars, j'ai beau les rassembler en vain, ils ne sont que le puzzle incomplet d'une personnalité morte.

Ce qui m'effraie et me rassure à la fois, quand je pense à cette jeune fille, cet alter-ego de 17 ans, c'est qu'elle appartient à une autre vie, comme à une autre réalité. Elle était pleine de promesses, c'est bien heureux qu'elle ait disparu, elle aurait été déçue.



Rien ne va mal, aujourd'hui, non, rien. Tout va différemment, mais personne ne s'en rend compte.
Beaucoup de ceux qui connaissaient mon autre ne sont plus là pour comprendre l'étrangère que je leur suis devenue. Et ceux qui sont restés étaient trop près pour saisir le changement pernicieux qui s'est opéré, comme on est bien incapable de voir grandir ses enfants.



Et dans huit ans ?

lundi 21 septembre 2009

Love is all

(c'est de Roger Glover & guests, au fait, Mariana.)





Et pis même que quand on sera riches à millions des sous d'un riche saoudien qu'on va assassiner avec l'aide de Voltaire, on aura des maisons partout et un harem avec Gaël Garcia Bernal.
Et même qu'on ira à Londres, et aux Maldives, où Lysi voudra bien se baigner parce que l'eau sera assez chaude, et Aki ira en combinaison de plongée voir les poissons parce qu'elle aime pas les maillots de bain.
Et en plus, y'a des gens bizarres en Charentes qui mettent du beurre salé, genre, avec TOUT, si t'es allergique au beurre salé, en Charentes, tu crèves genre de faim, genre, en dix minutes.
Et Horus, il se fait des amis alcolos comme lui partout dans la rue, et les intégrales de je-sais-plus-quoi-et-je-m-en-fous, même négociées, c'est le mal MAIS ME SEMBLE QUE C'ETAIT PRINCESSE SARAH.
Et moi et Mio on a fait le PACTE DES LOUPS, mais Eow, elle veut jamais la fermer.
Et Soul Calibur IV c'est trop de la balle de sa mémé qui fait du parachute ascencionel, et chanter ABBA, c'est moche et c'est faux, mais on l'entend pas parce que tout le monde chante en même temps, et Mio immite super bien Jean-Jacques Goldman.
Et Mariana, elle est chiante en voiture, et c'est une vrai David Yates, par contre, pour sa défense, elle fait des super plans machiavéliques dans les magasins de la Rochelle.
Et Aki fricote avec des chauves-souris enragées, quoique Trésor soit pas si bien fourni, même que Lulla c'est une psycho-rigide du partageage de lit.
Et plein d'autres choses.

Et aussi : They will not force uuuus, They will stop degrading uuuuuus, They will not control uuuuus, We will be victoriouuuuuuuuuus !!

Et trois semaines, c'est court, en fait.









Je suis rentrée à la maison. Il n'y avait personne. La poussière était tombée sur mon bureau, je l'ai balayée d'un geste de la main. Quand je suis allée vérouiller la porte, j'ai levé la tête et il y avait des mots qui n'étaient pas de ma main sur le tableau effaçable. J'ai souri.

mardi 15 septembre 2009

He was like the wind








Et je me sens vieille, vidée et essoufflée.

mardi 1 septembre 2009

Kids don't stand a chance





<3
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Je viens de passer une journée à faire le ménage à la mer. Je voudrais déjà y être, et je voudrais que ça n'arrive jamais, parce que le présent appartient déjà au passé.
Et je voudrais vous voir TOUS.

Je ne sais plus si je dois me réjouir de ceux qui seront là ou regretter par avance les absences. J'ai peur que tout aille mal, j'ai peur qu'on s'ennuie, j'ai peur qu'on s'engueule, je sais déjà que tout passera trop vite.

dimanche 23 août 2009

Reality Show, Part II

Bon.
Il est encore 5 heures du matin.



Il y a quelque chose de rassurant dans ces ténèbres qui vous enveloppent. Elle sont l'inconnu mais aussi bouclier. Et je les façonne pour mieux me ressembler.
Comme d'habitude, je suis tout à la fois en manque et en trop plein. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais plus ce que je voulais, je ne sais pas si j'ai jamais voulu quelque chose un jour. Mais les minutes passent et elle m'emportent loin, là où tout est déjà arrivé, là où rien n'est encore possible.

Je suis confusion. Et mon propos s'effiloche.

J'écris des choses et je les efface. Je ne serai jamais prête pour l'honnêteté, les gens sont loin, qu'ils le restent.


J'ai des fourmis dans la jambe droite, je sens mon pouls battre dans ma carotide, la lumière verte du chargeur est une luciole sur le plancher. Quand j'étais petite, je jouais à me faire peur, je m'imaginais que ce sol, était un marécage infesté de crocodiles. Pour aller faire pipi la nuit je devais sauter très vite, de pierre en pierre, et revenir de même, jusqu'à la chaleur protectrice de mon lit. Le sol n'est plus qu'un sol en parquet stratifié et le refuge n'en est plus un.

Je suis bien trop lasse pour dormir.


*fin de la retransmission partielle et partiale*
A vous les studios.

mercredi 19 août 2009

"J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie"

Paul Nizan, Aden Arabie.



[ Elle avait le rêve aux larmes, sourire de façade. Et des éclats de verre comme éclats de rire, sous les lumières d'une lampe tempête. Rien n'était plus beau que la vie, rien n'avait de goût que l'envie d'en savoir d(')avantage, même ce(ux) qu'on aurait préfèrerait ignorer.

Elle avait le rêve aux larmes, mais le matin venait bien vite. Et elle savourait les petits drames comme un creux au milieu des saillies... Tout était bien, pourvu que ce soit tout de suite, rien n'était grave, puisqu'on allait si vite. Elle vivait dans des murs blancs et des rayons obliques de soleil pur, elle ignorait les ombres, une fleur sous l'astre du midi.

Elle avait le rêve aux larmes.
Et la pureté joyeuse de ceux qu'on a pas encore trahis.
]

mercredi 29 juillet 2009

Nothing compares to you

Soon. I'll be back.


Sinon, j'ai 25 ans Dimanche. Des choses sont irréversibles, n'est-ce pas ?
Des choses suivent leur cours, peu importe comment on s'accroche au temps, jamais on ne le saisit tout à fait. J'ai si bien enfoncé mes ongles dans les parois que parfois, j'en ai détaché des morceaux.

Morceaux d'instants conservés précieusement sous verre, et tandis que je les regardais, le vide que j'avais crée en les arrachant se comblait en silence, et mes précieux moments se changeaient en cendres, morts d'avoir été.

Ce qui est, appartient déjà au passé. Et je me sens vieille.

jeudi 18 juin 2009

The Sound of Silence

Dans les rires et dans les gestes, on oublie les cris de l'intérieur. Le bruit fracassant du silence, les hurlements qui ne résonnent jamais à nos oreilles. Celui qui ne sait pas affronter le bruit qui est à l'intérieur ressemble à un pantin disloqué, s'acharnant à meubler toujours des instants de vides, à éviter son propre regard, à éviter ses propres mots.

Quand l'âme est fragile, tout au bout du temps, au bord du précipice, ce sont les bruits de l'intérieur qui la font tenir debout. Quand l'âme est seule, que les feus ont cessé de brûler, ce sont les murmures du dedans qui la rassurent et la bercent de leur voix familière. Quand l'âme s'en va, c'est en elle qu'elle pousse son dernier soupir.


Le soir venu, les Goules faisaient leur apparition
Les cris de harpies voletaient autour de mes pensées,
Et sans remords, elle tourmentaient aussi mes aubes
Leurs doigts crochus serrés autour de mon cœur.
Sous la lumière, c'était le son des rires de Fées
Des cascades d'ondes pures, un rayon de joie,
Des Crinolines passaient leurs doigts de rose
Sur les fenêtre poussiéreuses des souvenirs heureux ;
Les fleurs fanés de mes soupirs d'enfants
Discutaient en un murmure autour de mon front.
Et les soupirs aux ailes de cotons déchirées
Étaient les armes des regrets qui planent.



Il est tard, je suis crevée. Je dis que d'la merde.

mercredi 10 juin 2009

Anagramme de moi

Je suis actuellement sur le blog d'Emma.
Ce qui est bien, puisque je peux écrire ce que je veux.
Mais en fait, je ne peux rien écrire d'intéréssant, on sait déjà beaucoup trop de choses compromettantes.
Je peux mettre des tonnes de choses inutiles qu'on ne voudra même pas lire.

Mais je n'en ai pas envie.


Je peux même me permettre de laisser cet article pour pourrir son blog de temps en temps mais m'en voudra-t-elle ?
Son avis est-il important ? Certes, non. Mais elle fournit les pizzas quand on va sur Lille, elle nous amène manger des sushis, elle nous montre les choses à voir (les Hommes à voir, très particulièrement). Alors pourquoi donc la mettre de mauvais poil.

Non je ne parlerai pas de ses poils.

Sa pilosité n'appartient qu'à elle. Je la vois, elle brille au soleil, son humour rayonne autour d'elle tel un faisceau, elle se trouve isolée, dans un endroit si confortable. Enroulée autour d'elle-même.

Et elle tient un objet phallique dans ses mains.

Sur ce, chers lecteurs et non-amis,...

jeudi 28 mai 2009

Space Cowboy

How long could you survive in the vacuum of space?

Et toi alors ?
(Oui, la nuit est propice aux tests à la con. Aux textes à la con aussi, mais là j'ai la flemme d'en écrire un, même si ça fait un petit moment que je vous ai pas gonflés avec ma prose. )

Pis si tu t'ennuie et que tu veux mourir moins con, n'oublie pas d'aller là (lien), un blog top moumoute qui donne de vraies explications en dessin et en humour sur des tas de questions que tu ne t'étais jamais posées...

Si tu continue à t'ennuyer et que tu parles anglais, vas-y donc voir si tu retrouve les 50 films des ces vingts dernières années cachés (par des allusions graphiques) dans ce tableau (lien). Personnellement, je suis très fière de mon score de merde (17). Attention, les titres sont évidement les titres originaux, en anglais, donc Google est ton ami.


Et pour finir, la dernière campagne de pub pour ABC, la chaine américaine qui produit la plupart des shows télé que tout le monde entier télécharge comme un malade le lendemain matin (avec HBO et la Fox aussi). Spéciale casse-dédie à Thomas, mon pourvoyeur de spoilers préféré.



samedi 23 mai 2009

Because the night





















Oui, la nuit aussi je suis mégalomane.

(Je précise que le truc bleu au dessus/à coté de moi, c'est ma couette)
(Et non la mer Egée, qui est bleue aussi, je sais que c'est confondant, c'est pour ça que je fais bien la précision...)

mardi 19 mai 2009

Say you, say me

...ou comment flatter mon ego en réclamant subtilement des commentaires (si possible dithyrambiques, genre "ou la la, ma vie a totalement changé depuis ta liste des trucs que tu déteste")

Bref, voici un jeu de blog que j'ai piqué à Vert (oui encore, faut dire, quand j'ai trouvé un filon, je m'acharne.)


If you comment on this...

1. I'll respond with something random about you.
2. I'll tell you which song or movie you remind me of.
3. I'll pick a flavor of jello to wrestle you in.
4. I'll say something that only makes sense to you and me.
5. I'll tell you my first memory of you.
6. I'll tell you what animal you remind me of.
7. I'll ask you something I've always wondered about you.
8. I'll tell you my favorite thing about you.
9. I'll tell you my least favorite thing about you.
10. If you play, you MUST post this on yours.

Soyons fous, allons-y aussi de notre traduction personnelle, histoire de montrer comme je suis fluent in english, toussa (ou pas) :

Si tu postes un commentaire sur ce billet...

1. Je répondrai par quelque chose au hasard sur toi.
2. Je te dirai à quel chanson/film tu me fais penser.
3. Je choisirai un parfum de gelée dans lequel on pourrait combattre.
4. Je dirai quelque chose que seul toi et moi pouvons comprendre.
5. Je te raconterai mon premier souvenir de toi.
6. Je te dirai à quel animal tu me fais penser.
7. Je te poserai une question sur quelque chose que je me suis toujours demandée à ton propos.
8. Je te dirai ce que je préfère le plus chez toi.
9. Je te dirai ce que je préfère le moins chez toi.
10. Si tu joues, tu DOIS poster ceci sur ton blog à ton tour.


Have fun.

lundi 18 mai 2009

Lien du soir, bonsoir

Je ne me lasse jamais de piquer les bonnes idées des autres. Donc grâce à Vert, j'ai découvert Wordle. Et comme la mégalomanie est un autre des traits dominants de mon caractère, j'ai fait une jolie bulle de texte avec ce blog, celui que vous êtes en train de lire présentement. (Splendide mise en abîme, notez-le -ou pas.)

La voici, la voila :




J'aime que "vie" et "gens" soient en si grand...

mercredi 13 mai 2009

Twenty-somethings about me

Oui, je suis en retard de plusieurs trains, mais je vous zutte, et profond en plus.

1. Je suis une putain de menteuse. Sans raison, sans but, sans y penser. Je mens comme je respire, parce que la vérité, c'est tellement moins joli...
2. Je pleure facilement pour les films ou les livres. Parce que c'est moins grave, parce que là j'ai le droit.
3. J'ai de très grands pieds. Je chausse du 44, par conséquent, les chaussures de filles me sont interdites jusqu'à la fin des temps.
4. Je parle toute seule. Tout le temps.
5. Mon parfum de glace préféré est Banoffee de chez Haägen Dazs.
6. Je suis toujours persuadée que les gens ne m'aiment pas. Je pense toujours que les gens qui rient dans le métro se moquent de moi, je crois que je dérange quand je téléphone, j'imagine que ça fait chier les gens quand je les vois.
7. Je me suis ouvert les lèvres deux fois, entre 8 et 12 ans.
8. J'ai fait de l'équitation pendant six ans, et ça me manque.
9. J'étais la préférée de mon prof de CM1, à l'école primaire. Il m'appelait "mon rayon de soleil". Notamment parce que je savais ce qu'était une redondance à 9 ans.
10. J'ai été amoureuse. Une fois.
11. Je garde toujours mes distances avec les gens. Pour ne pas qu'ils puissent me faire du mal. Et ça me fait du mal de les voir si loin.
12. Je suis devenue accro aux sushis depuis 6 mois.
13. J'ai vu tous les épisodes de Friends au moins cinq fois.
14. Je n'ai jamais eu de meilleure amie. Je n'en aurai jamais, ce n'est pas dans mon caractère.
15. Ce que j'aime chez Marylin Monroe, c'est sa tristesse.
16. Quand j'avais dix ans, on nous a demandé de dessiner le métier qu'on voulait faire plus tard. Les filles ont dessiné des chanteuses ou des maitresses, les garçons ont dessiné des pompiers ou des policiers ; j'ai dessiné une fille derrière un bureau avec une écharpe bleu-blanc-rouge et j'ai écrit : "la première femme présidente de la Republique Fançaise".
17. Quand je n'arrive pas à dormir, c'est souvent parce que je pense trop.
18. J'ai des mini-ridules sur le front, aux endroits où il se plisse. Depuis que je m'en suis rendue compte, je le plisse le moins possible, et ça me fait flipper au delà de ce qui est descriptible.
19. J'ai vu Dirty Dancing plus de vingt fois.
20. J'aime la solitude. J'aime qu'on me foute la paix.
21. Je conserve des billets de train, de métro ou d'avion, des billets de concert, des cartes postale, des affiches, des photos ratées. Et je les regarde de temps en temps.
22. J'ai vécu les quatre plus beaux mois de ma vie à Londres, quand j'avais vingt ans.
23. Je me demande souvent qui sont les gens que je croise dans les gares ou dans les rues. Je suis fascinée par ces histoires qui s'entrechoquent juste pour un instant, le moment d'un regard. J'aime penser que derrière chaque visage, il y a des peines, des joies, une famille, des secrets, des combats et des sentiments hagards.
24. J'aime le café très fort, noir.
25. Mon instituteur de CM2 a dit à ma mère : "vous finirez par en faire un écrivain".


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Et puis, puisque vous l'aimez bien, parce que moi aussi... Je mets la vidéo de la musique qui tourne en haut à droite depuis quelque temps. Parce que je vais bientôt en changer et que je voulais garder une trace de cette chanson ici. ^^ (Et ça parle de moi aussi, alors je reste dans le thème)




mardi 5 mai 2009

Noh Lanta








J'ai le cœur tout en plein et le creux de mes rires fait des vagues dans les échos des jours passés. J'ai la peine qui me serre et le manque qui m'écrase des présences ratées et des âmes qui dérivent. J'aurais voulu les retenir tous, j'aurais aimé arrêter le temps, j'aurais voulu que la vie s'efface devant nous qui avions tant de choses à dire encore, tant de joie à faire sortir encore, tant de mots qui demandaient à résonner encore... J'ai des envies d'hier et des faims de demains. J'en veux encore, j'en veux toujours, j'en veux plus fort.


Des gens ont ce pouvoir de vous rappeler que vous êtes quelqu'un. Moi je n'ai rien à amener d'autre que du Nutella et de la Téquila, moi je n'ai rien à donner de plus que des bêtises et des instants sans fond mais pleins de mon envie d'être là. Je suis venue avec une valise et je suis repartie avec le sourire.

J'ai comme une envie soudaine de croire aux gens. Et ceux qui me manquent sont encore là.



Comme j'aimerais que des journées durent toute une vie.

mardi 14 avril 2009

Internet, une source infinie de sagesse, suite


\o/

Je poursuis ma quête de la connerie sur le ouèbe, et accessoirement, je continue à ne PAS faire mon article.

Donc, comme dirait James Bond, rien que pour vos yeux :


Vous aussi, faites preuve de toujours plus de créativité dans le n'importe quoi par ici ! (Merci à Thomas de m'avoir filé le lien, tu es vraiment un modèle pour moi dans le domaine des truc inutiles.)

PS : Pas de panique, bientôt ce sera le retour des articles dépressifs o// ! (Parce que je sens que vous allez être tout déconcertés sinon...)

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Pis alors, le petit bonus track de ce matin, c'est du Britney Spears, vu par Franz Ferdinand. (Hiiiiiiiii je vais les voir en Juillet, hiiiiiiiiii) :




lundi 13 avril 2009

Internet, une source infinie de sagesse

Il y a des moments de grâce qui vous redonne foi en l'humanité. De ces pépites de vie qui éclairent d'un jour nouveau la vision que l'on avait du monde. Il est de ces êtres qui vous donnent envie de croire en Dieu, de croire en eux.

Parmi ces millions de logs, de liens, de sites, de forums, de pages, de sons et de vidéos, on tombe parfois sur LE message, sur LA raison d'un espoir nouveau, du bonheur retrouvé. Et enfin on comprend que le ouèbe, c'est avant tout une formidable toile qui vit et respire au fil de la vie de millards d'êtres qui nous ressemblent. Car ce sont bel et bien de ponts entre les hommes que bâtissent les web-masters, au delà de tous clivages et a prioris.

Oui, il est de ces journées où un simple lien, une simple vidéo vous donne cette formidable envie de faire confiance en votre prochain, de le serrer dans vos bras et de lui murmurrer : "Moi aussi, je suis une partie de ce tout.".



Il est de ces images qui changent votre vie à jamais...





Celles-ci n'en font pas partie.











*sort*
(Personellement, ma partie préférée, c'est vers 1'10...)

samedi 4 avril 2009

Son goût de cendres

[echoes from my mind]


[Et son goût de cendre.] Tandis que le fil dévidé de sa pensée trainait au sol, serpent poussiéreux des greniers sans mémoire, elle interrogeait le silence. Avide de tout, surtout d'apprendre, d'appréhender le temps, ce vaste abîme de lumière béante. Mais devant elle se dressait le néant, à peine altéré de la certitude du pire, et des cris des enfants morts d'avoir vécu.
Rien, rien ici n'a de consistance que l'envie d'être ailleurs.
Elle a fermé la porte des songes, mais restait la brume des soupirs, l'écho du vide, et son goût de cendres.

jeudi 2 avril 2009

La balançoire des sentiments

Comme parfois on se sent con, comme parfois on se sent vivre !

Sans ces sursauts de survie, rien ne troublerait la nuit. Hier a sourit, aujourd'hui voudrait disparaitre dans les tréfonds du temps qui passe, demain apportera son lot de désillusions et de projets fantasques. Rien a changé et pourtant tout a soudain une autre couleur, les pourpres ont des reflets de sang, les verts sont comme plus éclatants, le bleu retrouve le mystère des abysses, et soudain, le voile gris du fil des jours laisse entrevoir un autre monde.
Il se repose instantanément mais le mal est fait, la pupille est dilatée, et pour toujours les rêves s'accrocheront à ce souvenir comme un éclat de lumière dans le noir.

Qui n'a jamais vu la lumière n'a pas peur du noir. Qui vit dans le noir espère la grisaille. J'ai des jours blancs et des jours noirs, comme les damiers d'un immense jeu d'échecs dont les règles m'échappent, ils s'alignent sur le chemin de mon temps. Rien ne se passe et tout se joue, rien n'est grave et tout s'oublie, d'où viennent alors ces fissures qui recouvrent tant de murs ?





Ce qu'il y a vraiment de merveilleux avec la balançoire des sentiments, c'est cet instant de grâce, où l'on est à l'extrême hauteur, prêt à toucher le ciel. Jamais la redescente n'a été aussi près, mais pendant un fragile espace de pensé, on croit au fond de soi, qu'on pourra s'envoler...

jeudi 19 mars 2009

Martine rejoint la CGT

Aujourd'hui, 19 Mars 2009, c'était le bordel institutionnalisé dans les rues de Lille. Moi, comme je n'ai de respect pour rien, j'ai rien trouvé d'autre à faire que de me moquer de mon prochain et de prendre des photos débiles. On se refait pas. Sinon, je tiens à saluer les étudiants qui étaient de loin ceux qui avaient les slogans les plus marrants, du style "Pécresse perd ses facultés" ou encore "Pécresse, tu sors" (véridique).



Sécurité Routière : Le Gouvernement met les gros moyens pour sensibiliser la population à l'importance du respect des sens interdits...


Et sinon, dans ma rue, c'était calme...


Robocop, le retour de la vengeance.


On l'a retrouvé, il était à Lille.


C'est une foire ? C'est une fête ? C'est une kermesse ? Non, c'est la manif!

Des fois la vie ça craint, et des fois la vie c'est bien...

...en ce moment c'est bien. C'est étrange comme je n'arrive pas à m'y faire. Tout va pour le mieux, j'ai vu 5 films en deux jours, j'ai revu des gens que je n'avais pas vus depuis longtemps, samedi je vais à Paris...


Mais sans le vouloir j'extrapole, j'accroche aux murs du futur des messages de terreurs, j'impose au regard des promesses de mal-être. Il n'y a pas de façons de bien vivre le temps présent, pas de rêve éveillé sans la certitude du réveil. Alors, j'attends, je somnole, je sommeille. Et dans le coin sombre, des monstres, de ceux qui se cachent sous le lit des enfants, n'attendent qu'un geste pour ressurgir. Alors je ne bouge pas d'un poil, pour ne pas les provoquer.
Et je flotte, dans une incertitude cotonneuse. J'oublie aujourd'hui par peur de demain, dans ma tête restent vivaces les souvenirs d'hier... Quand ça finira par aller mal, on pourra dire que je l'aurai cherché.



Si le bonheur n'est que l'absence de malheur, alors elle est bien triste cette vie.
Hypothèse tordue, problématique erronée, qu'importe. A l'esprit tourmenté, la paix est torture.

En attendant, je vais au cinéma.

samedi 14 mars 2009

In Memoriam

Que l'on apporte encore les fruits de son indicible labeur, et ses colères si chères à nos cœurs. Que l'on décore sa vie des ors qui ont couté si cher à son front labouré de remords. Que l'on oublie ses cris et ses combats perdus d'avance, que l'on rappelle ses victoires, même celles qu'il a décrochées sans sortir les armes.

Que l'on sacrifie aux rites les miroirs et les sourires. Que l'on oublie bien vite la couleur et les rires. Que les inconséquents rentrent dans le rang, que les insouciants partagent le moment. Que les habitudes deviennent nos tuteurs, poussés par l'écume des siècles porteurs. Que rien ne manque à l'appel, que tout soit parfait, que les détails effacent nos idées.

Que l'on réanime sans raison nos erreurs pardonnées, que l'on enterre au fond les frayeurs insensées. Que l'on examine sans attendre toute une vie de faiblesses, que l'on pointe du doigt les ailleurs, les promesses... Que l'on décide ensemble d'une version à présenter, au tribunal commun des cortèges du passé.

Que l'on parle tout bas, sa présence nous dérange. Que l'on convoque la foi, ses blancs cortèges d'anges. Que l'on délie les langues, à demi-mots dévoilés, les secrets ignobles et les beautés cachées. Que l'on murmure l'anecdote comme une confiserie surannée, la délectation va aux moments qu'on a cédés. Que l'on chuchote en malheur, sans vraiment y penser, le temps a fait son temps, il est temps d'avancer.

Que l'on délivre à ses pieds sa famille éplorée, des larmes innocentes, des larmes feintes, des larmes fragiles et des larmes de regrets. Que l'on saupoudre partout le délicat parfum du temps passé, des souvenirs perdus et des rancœurs oubliées. Que l'on fasse une place pour les indésirables qui rentrent au bercail, pour les inexpugnables qui déposent les armes, pour les inconsolables qui partent avec lui.

Que l'on fasse silence enfin, le regard de Destin comme un poids sur nos épaules voûtées. Que l'on songe, en un soupir, à nos chemins brisés. Que l'on sache, à cet instant, que rien n'est donné.




Il est mort. Nous l'avions tant aimé.




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Personne n'est mort récemment dans ma famille ou proche de moi, je le précise. Parfois les mots toquent à votre porte sans que l'on sache pourquoi, avec un peu d'avance, ou beaucoup de retard. Il faut savoir les accueillir sans questions sous peine de les voir repartir comme ils ont vécu, en un éclair.

Et pis je dédie cette merde à Betty. <3 (Poufiasse toi-même)

mercredi 11 mars 2009

[insert title here]


Alors, là, les gens, je suis bien consciente que je suis censée mettre à jour mon blog. Vu que je n'ai rien écrit depuis presque 15 jours, vu que le dernier billet était clairement du foutage de gueule...


Mais, là, à l'instant où je vous parle, je n'ai pas le moindre début d'embryon d'idée de chose à vous dire. Je pourrais parl
er du ski, mais il n'y a pas grand chose à en tirer. Je pourrais parler de certaines choses et personnes qui hantent mon esprit, mais que je préfère garder pour moi. Je pourrais laisser partir mon imagination comme je le fait parfois... A la différence que, d'habitude, j'écris ici parce que quelque idée m'y force, s'impose à mon esprit. Je ne suis pas très douée pour ce qui est de courir derrière l'inspiration.


Alors zutte hein ! Celui qui est pas content, et ben c'est pareil !

(note : oui, je m'énerve toute seule, ça te dérange ?)





Et pan, je mets ma tronche en plus, pour vous achever.

mercredi 25 février 2009

Destinés, on était tous les deux destinés...





Franchement, si ça c'est pas un SIGNE !! xD



Vous pouvez vérifier que je n'ai pas bidouillé l'image et aussi perdre quelques minutes de votre belle vie, si fragile et fugace, à faire des tests débiles avec les prénoms de tous les mecs/filles que vous connaissez, ici.

samedi 21 février 2009

les embruns écarlates

Il y a des mots qui trottent parfois dans ma tête, comme des bateaux perdus en mer. Souvent je les laisse prendre encore plus le large, disparaitre au delà de la frontière de l'horizon. Et parfois, je les emprisonne, je tente de les apprivoiser, de les triturer, de les torturer, pour en "tirer quelque chose". Mais les rejetons faméliques de mes essais littéraires sont souvent bien loin des impressions qui les ont fait naitre, et ce qui était un fier Galion Espagnol se transforme vite en coquille de noix.

Jamais les textes, obtenus après de vains efforts pour délayer leur substance, jamais il ne sont fidèles à leur idée [primale]. Parfois ils ont changé de visage et le nouvel être est agréable, même s'il est peu conforme au premier ; mais la plupart du temps il ne sont que les frustres bâtards de la fragile esquisse de mon esprit, des êtres difformes et impavides, les rejetons bossus et éraillés d'une insaisissable fée.

Alors cette fois, j'ai refusé de travailler quoi que ce soit, refusé de broder, de brider, de brimer. Il y a des mots qui trottent dans ma tête, les voilà :



Les embruns écarlates. [Son abîme est fait d'ombre et de sang sa rivière, les morts y tombent comme les pétales d'une marguerite funèbre qu'un Dieu de pacotille effeuillerait sans trop y penser. Tout le jour son flot déverse sa charge de rubis macabres, et quand la nuit s'étend, la brume vient recouvrir les restes de son courant affaibli.] Son écume est un soupir, et ses embruns sont écarlates.

"Si c'est ainsi, murmura le colonel, je crains que rien ne soit plus jamais comme avant."

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Un truc qui n'a rien à voir : Notre copain Deezer qui aime à nous faire des farces, ayant viré sa fonction "lecteur exportable", je me trouvai fort dépourvue quand le moment fut venu de remettre une chanson là haut à droite. Mais Google est mon ami, et si c'est des petits rigolos chez Deezer, ils oublient que le net est plein de gens encore plus petits et encore plus rigolos, donc le lecteur exportable c'est encore possible. Et comme j'aime faire partager mon savoir, les explications sont là : lien.

vendredi 6 février 2009

Egocentrisme en Musique

Pink Floyd, Sinatra, Adam Green, Kenziah Jones, Simon and Garfunkel... Si c'est pas la classe ça...





La prochaine fois, je cherche Emma \o/ !!! (Deezer est décidément plein de ressources...)

lundi 2 février 2009

Northern Snowflake

La vie est une chose bien trop importante pour qu'on en parle sérieusement. O. Wilde


Un Samedi sous le soleil, grand ciel bleu. Des meringues "cuites" dans l'azote liquide, et des Time's Up et des Bloody Mary cul-sec...

Un Dimanche sous la couette, au chaud. Retrouver l'envie de lire et redécouvrir de grands auteurs américains, Truman Capote, William Faulkner, Francis Scott Fitzgerald...

Un Lundi sous la neige, la belle surprise du matin, des rues immaculées et des envies de photos pour capter un peu des instants glacés, d'un amour soudain pour sa ville.






vendredi 30 janvier 2009

Parenthèse Désanchantée



Il a dit "Crève Charogne !", il a dit "Crève Salope !"

De ses mains il cogne, et son cœur galope.

mercredi 28 janvier 2009

L'enfer, c'est mon autre.



Des regrets qui ressemblent à des remords
Des miroirs brisés qu'on aimait hier encore
La vie est brouillée, rien au dehors.



Mon autre est toujours là, je suis elle, et elle c'est moi. Un chemin différent qu'on a pas emprunté, des paysages qui resteront embrumés, des rêves qui resteront des projets. Mon autre connait toutes mes faiblesses, elle sait mes failles et mes tendresses, elle a choisi la bonne route et de son éther elle me nargue.


Mon autre a fait les choix que j'ai préféré ignorer, elle a suivi les voies que je m'étais tracées, elle a réussi là où j'ai crevé d'échouer. Elle n'est pas l'inaccessible, elle est juste l'autre moi ; elle n'est qu'un possible que je regrette déjà. Mon alter-ego a posé ses valises dans des villes auxquelles je ne fait que songer, elle a aimé les hommes qui n'ont fait que passer, elle a forgé sa vie du métal de mes nuits, elle a vécu ce que je me contentais d'imaginer.

Mon autre avait les même cartes que moi, mais elle seule connaissait l'art du bluff. Elle avance le front haut, si je la croisais, je baisserais les yeux. Elle est partout et nulle part à la fois, elle resurgit là où je ne la voyais pas. Sans cesse elle me souffle, elle murmure tout bas : "regarde ce que tu pouvais avoir, observe ce que tu n'auras pas.".



Mon autre peut bien rire de son "si" de passage, elle se baigne dans mes larmes de rage. Elle se balance au grès de mes soupirs, mon amertume et mes regrets sont ses armes. D'une flèche, elle sait me toucher au cœur, d'un mot elle peut me broyer le ventre. Sans même se donner la peine d'être elle a su m'avoir.



Mon autre sait que je ne l'oublie pas.

jeudi 15 janvier 2009

Reality Show, Part I






4h05 du matin, je ne dors pas, j'ai faim, j'ai envie de vomir.
Je veux dormir, et je veux oublier, je veux lire, je veux me souvenir, je veux vivre et j'aimerais mourir.
J'ai envie d'écrire et je ne sais pas quoi, j'ai envie de pleurer mais je ne sais pas pourquoi, j'ai peur de la suite et peur qu'elle ne vienne pas.


Tout me manque, Tu me manques.
Il me manque, Nous nous manquons, Vous me manquez, Ils se manquent. Je me manque aussi surtout et beaucoup. Je a
disparu, j'aimerais bien savoir où elle est partie.




Les insomnies, ça craint du boudin.
Bof, ça ira mieux demain.

"ça ira mieux demain, du moins, je l'espère,
parce que c'est déjà, ce que je me suis dit, hier."


(j'ai pas l'air comme ça, mais je vais bien, hein.)
TO BE CONTINUED

jeudi 8 janvier 2009

An Nouvel, Fricadelles.




Bon, il est temps de prendre les choses en main. Une nouvelle année commence, et normalement c’est le moment où je défini plein de projets réalisables d’amélioration de ma pitoyable existence, projets que je ne réalise jamais bien entendu, sinon c’est pas marrant. Mais cette année, j’en ai plein le fion de prendre des décisions raisonnables et de pas être capable de les tenir. Donc je vais plutôt faire des plans totalement irréalistes, que je ne tiendrai pas non plus, mais j’aurai rigolé un bon coup, c’est toujours ça de pris.
Attention, c’est parti pour zi incrédibeule ouichizes offe toufauzante naïne :



En 2009 : Je vais enfin perdre tous les kilos que j’ai en trop et qui foutent ma vie en l’air, et ceci grâce à un régime fantastique que je vais découvrir et qui sera à base de tartiflette. Après quoi, j’écrirai un livre pour expliquer mon régime tartiflette, et ça sera direct un « peste, c’est l’heure », je gagnerai des tas de millions et je serai célèbre de par le monde. Une fois mince, riche et célèbre (ce qui devrait arriver aux environs de Pâques), j’irai en vacances deux semaines aux Caraïbes, histoire de faire une petite pause, et pis j’enchainerai direct avec un autre livre, mais vachement plus littéraire, qui m’amènera le Goncourt, le prix Nobel de Littérature et le prix spécial des lecteurs d’Okapi. Entre temps, j’aurai aussi gagné à Euromillions histoire d’être vraiment très riche, et d’acheter une Aston-Martin. Bon, à ce moment-là, on sera mi-Juin et je déménagerai à New-York, où Peter Cincotti ne manquera pas de tomber sous mon charme ensorcelant (car je serai mince, géniale, riche et célèbre, en plus des qualités que j’ai déjà, ce qui fait quand même pas mal, avouez-le.). Bref, histoire d’amour légendaire, etc. Et là, alors qu’il sera totalement à mes pieds, j’ai prévu de le quitter pour le prince William, afin de devenir souveraine d’Angleterre d’ici Novembre (puisque la reine aura claqué, ou abdiqué, j’en sais rien, je m’occupe pas des détails).
Ça me semble pas mal comme timing, ça me laisse le temps de découvrir le vaccin contre le SIDA pendant mon temps libre.



Voilà.


Sinon, il faut aussi que j’aille faire les courses. J’ai plus de lait.