jeudi 2 avril 2009

La balançoire des sentiments

Comme parfois on se sent con, comme parfois on se sent vivre !

Sans ces sursauts de survie, rien ne troublerait la nuit. Hier a sourit, aujourd'hui voudrait disparaitre dans les tréfonds du temps qui passe, demain apportera son lot de désillusions et de projets fantasques. Rien a changé et pourtant tout a soudain une autre couleur, les pourpres ont des reflets de sang, les verts sont comme plus éclatants, le bleu retrouve le mystère des abysses, et soudain, le voile gris du fil des jours laisse entrevoir un autre monde.
Il se repose instantanément mais le mal est fait, la pupille est dilatée, et pour toujours les rêves s'accrocheront à ce souvenir comme un éclat de lumière dans le noir.

Qui n'a jamais vu la lumière n'a pas peur du noir. Qui vit dans le noir espère la grisaille. J'ai des jours blancs et des jours noirs, comme les damiers d'un immense jeu d'échecs dont les règles m'échappent, ils s'alignent sur le chemin de mon temps. Rien ne se passe et tout se joue, rien n'est grave et tout s'oublie, d'où viennent alors ces fissures qui recouvrent tant de murs ?





Ce qu'il y a vraiment de merveilleux avec la balançoire des sentiments, c'est cet instant de grâce, où l'on est à l'extrême hauteur, prêt à toucher le ciel. Jamais la redescente n'a été aussi près, mais pendant un fragile espace de pensé, on croit au fond de soi, qu'on pourra s'envoler...

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