samedi 4 avril 2009

Son goût de cendres

[echoes from my mind]


[Et son goût de cendre.] Tandis que le fil dévidé de sa pensée trainait au sol, serpent poussiéreux des greniers sans mémoire, elle interrogeait le silence. Avide de tout, surtout d'apprendre, d'appréhender le temps, ce vaste abîme de lumière béante. Mais devant elle se dressait le néant, à peine altéré de la certitude du pire, et des cris des enfants morts d'avoir vécu.
Rien, rien ici n'a de consistance que l'envie d'être ailleurs.
Elle a fermé la porte des songes, mais restait la brume des soupirs, l'écho du vide, et son goût de cendres.

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