lundi 29 septembre 2008

Le quart de seconde entre les gens

J'ai trop de temps libre en ce moment. C'est pas bon pour la tête d'avoir trop de temps libre, ça fait réfléchir. Même si je passe un certain nombre d'heure à ne penser à rien (quoi qu'en dise Betty), j'ai encore trop de temps pour penser. Pour penser au quart de seconde entre les gens.

C'est cette hésitation, cet instant avant la parole qui contient tellement de choses à laquelle je fais référence. Parfois on a envie de dire quelque chose, de méchant, de gentil,d'important, de futile, mais en une quart de seconde, le cerveau a analysé tout ça, et il dit stop. Alors il ne dit rien. Ou il dit quelque chose d'autre, de faux, d'artificiel, qui cache maladroitement un instant de spontanéité refoulée et censurée. Qu'est-ce qui se passerait si on supprimait ce quart de seconde d'analyse, d'examen de nos propres pensées ? Est-ce que le monde serait plus facile à vivre, ou au contraire plus difficile, plus rude ?

Je l'appelle le "quart de seconde entre les gens" parce qu'il se dresse entre nous et nous sépare, nous éloigne, il fait de votre interlocuteur un ennemi à qui on ne peut pas tout dire, il vous transforme en machine à politiquement correct. Big brother is not watching you, Big brother is in your mind. Alors bien sur, il y a des hésitations qui vous évitent aussi de faire du mal, ou de provoquer des choses très peu agréables, pour le moins. Mais si c'est le prix à payer pour cette inégalable sensation de liberté, je préfère être parfois vexante.

Sauf que je n'y peux rien. Et il y a un quart de seconde entre moi et les gens. Je parle en différé moi aussi. Je me censure très souvent. Je ne vaux pas mieux que les autres.

Ce quart de seconde, c'est celui de l'éducation, celui de la société humaine, celui des apparences et des faux-semblants, celui du lavage de cerveau parental. C'est celui de la civilisation, celui de l'expérience personnelle aussi. L'expérience des paroles qu'on a pris en pleine face, celle des mots qu'on a prononcé et qui ont fait du mal autour de nous. "Grande souffrance verbale sans l'intention de l'infliger".Votre réquisitoire monsieur le procureur ? Je vous condamne à un quart de seconde...

J'ai fait il y a pas très longtemps l'expérience douloureuse du quart de seconde entre moi et les gens. J'ai volontairement évité de dire ce que j'aurais dit spontanément. Et tout de suite m'est apparu la conscience coupable et confuse de ce que j'avais fait. Notez que ce n'était pas plus mal, la plupart des gens diraient que j'ai bien fait de ne pas faire cette remarque inutile, du genre qui fait rire un peu et qui fait du mal beaucoup. Mais je sais au fond de moi que ne serait-ce qu'il y a 2 ou 3 ans (4 et demi en fait pour être honnête), je ne me serait pas censurée.
A cet instant, au moment ou j'ai pris pleinement conscience du quart de seconde entre les gens, je me suis sentie triste. J'ai compris que j'avais grandi.

Le Quart de Seconde entre les gens, c'est le prix à payer pour être adulte. Et là je m'apperçois que j'ai beaucoup écrit "le quart de seconde entre les gens" dans cet article, j'ai comme un sentiment de redondance... Du coup, pour le fun, je vais en rajouter encore un : le quart de seconde entre les gens. Voilà.

vendredi 19 septembre 2008

L'indubitable désavantage matériel du fait d'être adulte

Genre aujourd'hui je vais devoir faire la vaisselle et le ménage. Pfff ça craint...

(car oui, j'aime à faire partager mes tâches ménagères et autres anecdotes palpitantes au plus grand nombre, c'est mon côté Kim Jong-il)

mercredi 17 septembre 2008

Bla Bla Bla

Bon, suite à ma crise de nombrilisme primaire, qui m'a chopée, là, comme ça, sans prévenir (c'est vil une crise de nombrilisme), je suis à présent dégouttée, genre à la limite de la vomissure écœurée, de l'idée de parler de moi. Désolée pour vous avoir fait subir ça dans les deux derniers billets...

Ça tombe vachement bien, en plus, parce que je pense que ça n'intéressait personne...
Donc tentons plutôt d'aller vers le divertissement, la galéjade, le part-dessus-la-jambisme, le sarcasme à sarcloir et la franche camaraderie, toussa toussa.
(ce qui est vraiment intéressant à la minute où j'écris ces lignes, c'est le fait que je n'ai donné l'adresse de ce blog qu'à très peu de gens et ce il y a un bout de temps, ce qui fait que je suis presque sure que personne ne lit ce que j'écris. Ça me met dans une position genre phychopato-schizophèrinique qui intéresserait plus d'un psychiatre diplômé. Parce que je suis comme ça moi , je parle à voix haute mais en fait, à des interlocuteurs invisibles. On peut donc officiellement dire que je suis tarée.)

BREF

C'est la rentrée, comme vous (encore une fois, c'est un "vous" purement littéraire, genre figure de style, vu que je n'écris qu'à moi-même, mais c'est pas grave) n'avez surement pas manqué de le remarquer puisque vous êtes dans ma tête, cher lecteur, c'est la rentrée.
Or c'est un sujet vraiment pourri qui ne recèle aucune once de potentiel comique (ou alors du tout pourri, justement), donc je m'abstiendrai d'aborder le sujet. En conséquence de quoi, j'ai plus rien à dire. Voilà.

Au Revoir.

mardi 9 septembre 2008

I am a rock

J’ai cherché les mots dans ma tête, je les ai triturés pour qu’ils me parlent… J’aurais aimé vous dire tout une bonne fois pour toutes. Établir définitivement les choses. Que tout soit clair et qu’on en parle plus. J’aurais aimé être capable d’exposer les faits avec clarté. De dire enfin ce que je n’ai jamais dit. Et que je ne répéterai pas.

Il n’est pas rare que je parle dans ma tête, ou même à voix haute, toute seule. Ou bien que j’écrive en pensée. J’ai écrit en rêve des dizaines de pages qui sont tombées dans l’oubli. Parce qu’elles étaient trop fugaces, impossibles à capturer, à coucher sur le papier. Et puis il y a les mots que j’ai pensés mais que je n’ai jamais dits ou écrits parce que les matérialiser était une perspective trop effrayante. Les pensées se taisent, elles vous appartiennent, les paroles et les écrits vous échappent pour aller se cogner à la réalité. Le vrai monde n’est pas mon ami.

Ainsi, donc, j’aurais aimé exprimer toute la reconnaissance que j’ai envers les gens qui me supportent jours après jour, ou plutôt soir après soir. Les gens qui ne tiennent pas compte de mes remarques blessantes, de mon ton de pauvre conne blasée par la vie. Qui pardonnent mon insupportable suffisance, celle qui peine à cacher mon manque total de confiance en moi. Je suis chiante, je suis parfois vulgaire, je suis souvent méchante, je ne suis pas toujours drôle. Et je suis parfaitement consciente de toutes ces choses. Mais le personnage est trop rassurant pour que je m’en débarrasse. Il m’arrive d’être triste (parfois), il m’arrive d’être mal (souvent), mais je reste distante (toujours) et je ne laisse rien paraître (à chaque fois). J’ai tellement d’admiration pour ces gens qui se confient aux autres, qui laissent échapper leurs joies et leurs peines, sans penser une seconde que ça se retournera un jour contre eux. C’est la preuve d’un optimisme rayonnant, d’une confiance envers le genre humain que j’ai perdue il y a longtemps, si je l’ai jamais eue.

Bref, beaucoup de circonvolutions pour ne rien dire d’autre que j’aurais aimé être capable d’en dire un peu, même un tout petit peu , sur moi. Et sur la place que vous avez. Pas un premier rôle à proprement parler. Mais un rôle important quand même. Je n’ai pas l’habitude de parler des heures à des gens que je n’apprécie pas. C’est ce que vous obtiendrez de mieux de moi, cette phrase, j’admets que c’est peu.
Comme je suis incapable de me décrire en fin de compte, je laisse ce soin à d’autres. Simon and Garfunkel donc, que ben déteste, mais on s’en fout puisqu’il ne lira probablement jamais ces lignes. (Et pis même, sachez que de manière générale, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je vous zutte…). C’est toujours déstabilisant d’écouter une chanson et de se rendre compte qu’elle vous décrit avec précision :

A winters day
In a deep and dark december;
I am alone,
Gazing from my window to the streets below
On a freshly fallen silent shroud of snow.
I am a rock,
I am an island.
Ive built walls,
A fortress deep and mighty,
That none may penetrate.
I have no need of friendship; friendship causes pain.
Its laughter and its loving I disdain.
I am a rock,
I am an island.

Don’t talk of love,
But I’ve heard the words before;
Its sleeping in my memory.
I won’t disturb the slumber of feelings that have died.
If I never loved I never would have cried.
I am a rock,
I am an island.

I have my books
And my poetry to protect me;
I am shielded in my armor,
Hiding in my room, safe within my womb.
I touch no one and no one touches me.
I am a rock,
I am an island.

And a rock feels no pain;
And an island never cries.

Je mets la traduction pour les billes en anglais et les feignasses :

Un jour d'hiver
D'un décembre profond et sombre,
Je suis seule,
Contemplant de ma fenêtre les rues en contrebas
Recouvertes d'un linceul silencieux de neige fraîchement tombée.
Je suis un roc,
Je suis une île.

J'ai bâti des murs,
Une forteresse profonde et puissante,
Dans laquelle personne ne peut pénétrer.
Je n'ai nul besoin d'amitié ; l'amitié fait souffrir.
C'est son rire et son affection que je rejette.
Je suis un roc,
Je suis une île.

Ne me parle pas de l'amour,
Certes j'ai entendu ce mot auparavant ;
Il hiberne dans ma mémoire.
Je ne troublerai pas le sommeil de sentiments qui sont morts.
Si je n'avais jamais aimé je n'aurais jamais pleuré.
Je suis un roc,
Je suis une île.

J'ai mes livres
Et ma poésie pour me protéger ;
Je suis cuirassée dans mon armure,
Cachée dans ma chambre, à l'abri dans ma matrice.
Je ne touche personne et personne ne m'atteint.
Je suis un roc,
Je suis une île.

Et un roc ne souffre pas ;
Et une île ne pleure jamais.

jeudi 4 septembre 2008

Je is not your friend

Je est bordée d'incertitudes et ça me tue.
Je est bordélique aussi mais tout se soigne.
Je est immature et métaphysique.
Je est taiseuse et silencieuse.

Je est désolée.
Je est déjà partie.
Je n'est pas près d'arriver.

Je ne dit rien mais je n'a pas "rien à dire".
Je est mon ennemi.

mercredi 3 septembre 2008

And Now, ladies and gentlemen...

Ouais, ça fait un moment que j'ai rien posté. je suis pas sérieuse. Mais j'avais une excuse, j'étais en vacances... Bref, ce coup-ci je vais être sérieuse (genre, je dis ça à chaque fois...).

Donc recommençons bien, recommençons fort, recommençons par du plagiat. Enfin, pas vraiment. Plutôt par un beau mouvement de masse de type bêta mêêêh. Un jeu de blog que j'ai piqué à Vert qui l'avais piqué à Adèle, qui l'avais piqué à Mali, qui l'avais piqué à je sais pas qui.

Let's go !

1) Allumez iTunes (ou le Lecteur Windows Media) sans sélection au préalable et pressez le mode « aléatoire ».
2) Appuyez sur « suivant » à chaque nouvelle question.
3) Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question, même si cela n’a pas de sens. Pas de triche !
4) Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.

1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
I Get Along – The Libertines
Ça me plait bien ^^, chanson d'halluciné un peu barré ... « I get along just singin' my song, people tell me I'am wrong...fuck'em ! »

2. Irez vous loin dans la vie ?
Where did you sleep last night – Nirvana
Apparemment, dans la vie je vais découcher...XD Ou être jalouse... Ouais mais nan.

3. Comment vos amis vous voient ?
Un autre monde – Téléphone
XD Wais, je suis une putain d'idéaliste en fait. Ou alors ça veut dire qu'ils me prennent pour une personne d'une autre galaxie (genre le capitaine Flam...). Ou les deux.

4. Vous marierez-vous ?
I never loved you anyway – The Corrs
Je dirais que c'est mal barré...XD Mais bon c'est une chanson pleine de joie de vivre à l'idée d'être célibataire, donc apparemment, je le vivrai bien...

5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
Je l'aime à mourir – Francis Cabrel
Euh...nan, je suis pas amoureuse de mon meilleur ami... Y'a erreur sur la personne...

6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
Take me out – Franz Ferdinand
Wais, virez-moi les gens...XD Ou alors c'est moi qui vais dégager des gens de ma vie. Je devrais pour certains, oui...

7. Comment sont les études supérieures ?
A little less conversation – Elvis Presley
Wais, il est temps de passer à l'action. Et de les finir.

8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Fleur de saison – Emilie Simon
En me planquant sous la mousse dès que l'hiver arrive ?

9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Space Cowboy – Jamiroquai
C'est tout à fait ça. « I'm glad I found somebody I can rely on »

10. Qu’il y a-t-il en magasin ce week-end ?
Stop Crying your heart out – Oasis
Ah. Un week-end de folie et de joie de vivre qui s'annonce alors... XD

11. Pour décrire vos grands-parents ?
Strangers in the Night – Frank Sinatra
Mmmh, Sinatra c'est leur génération, c'est sur. Et puis ils se sont rencontrés au bal. (mes grand-parents paternels en tous cas). « Lovers at first sight, in love forever » ça fait rêver hein ?...

12. Comment va votre vie ?
Suprême – Robbie Williams
« Quand l'amour n'est plus là, que te reste-t-il pour survivre ici bas ? »

13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
Bande de dégonflés – Lyda Lemay
*imagine cette chanson passer dans l'église* Genre, je vais encore passer pour une perverse, même après ma mort... XD

14. Comment le monde vous voit ?
Everybody's Changing – Keane
Oui je change. J'ai changé.

15. Aurez vous une vie heureuse ?
Highway to hell – ACDC
J'aurais une vie rock'n roll en tous cas... XD « No stop signs, speed limit, nobody's gonna slow me down », je trouve ça cool...

16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Faits Divers – Téléphone
On bascule dans le glauque là... Mais j'aime beaucoup cette chanson, elle m'a ressemblé autrefois. Ça doit vouloir dire qu'on me voit comme une pessimiste qui pose sur le monde un regard désolé. C'est pas faux...

17. Est-ce que certains ont secrètement envie de vous ?
Starway to Heaven – Led Zeppelin
Ben alors là, j'aimerais comprendre, mais non. XD Peut-être « you know sometimes words have two meanings » ?

18. Comment puis-je me rendre heureuse ?
Seras tu là ? - Michel Berger
En sachant qu'il y aura toujours quelqu'un ?

19. Que devrais-je faire de ma vie ?
All I want is you – Bryan Adams
No Comment.

20. Aurez vous des enfants ?
Jeune et Con – Saez
Vu le grand optimisme béat de cette chanson, je dirais « non ».

21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
One more time – Daft Punk
Et ben... Faut avoir la santé là...XD

22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Goodbye Philadelphia – Peter Cincotti
Je lui dis au revoir... (ou alors si c'est Peter Cincotti, je lui saute dessus...)

23. Que pense votre mère de vous ?
Lost Souls Forever (L.S.F) – Kasabian
Apparemment que mon âme est perdue pour toujours... Merci maman...

24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Bohémian Rapsody – Queen
A ce qu'il semble, d'avoir tué un homme et d'être en cavale... Ou pas.
« I dont want to die,

I sometimes wish I'd never been born at all »

25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Whish you were here – Pink Floyd
Wais, qu'on s'affronte un peu... Gniark Gniark

26. Votre personnalité ressemble à quoi ?
Angie – The Rolling Stones
Donc je suis triste mais j'essaye quand même... Nawâk !

27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Can't stand me now – The Libertines
Ça démarre fort...XD


Voilà, comme vous pouvez le constater (ou pas) c'est n'importe quoi...