
Je n'aime pas Décembre. Un mois qui sonne le glas des mois écoulés, encore une fois, triste pierre tombale d'une année déjà morte.
La nuit partout, tout le temps, dès cinq heures de l'après-midi, le froid là où la nuit n'est pas encore. Et la pluie grise, la boue grise, les gens gris, leur mine engoncée, leur moral embourbé, leurs rêves envolés. Les rues sont comme des cimetières, dont les allées crissantes mènent à des tombes noires où s'entassent les âmes en peine, empesées de leur moral, lourdes de leur dépression. Et décembre les enveloppe de ses grandes nappes de brouillard sombre, les berce de ses bras glacés, les endort de sa voix sifflante. On dirait que les couleurs ont disparu, lavés à l'eau de javel les choses et les gens, enfuis les rires de l'été, les éclaboussures de gaité se sont changées en boue, envolées par les voitures aux phares jaunes dans la nuit grise. Plus rien n'existe que le froid, les ténèbres et la mort.
D'aucun diront que Décembre c'est aussi les cadeaux, et les illuminations. Mais qui aurait besoin d'un phare si il faisait jour ? Qui aurait besoin d'un feu quand si il avait déjà chaud ? Qui aurait besoin de survivre, si il VIVAIT ?
Un mois sans couleurs, un mois sans saveurs, un mois qui n'en finit pas.
Une nuit qui n'en finit pas... En attendant le retour de la lumière, mais viendra-t-elle jamais ?
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