lundi 16 juin 2008

Eloge de la méchanceté

Ah, le plaisir délicieux de la cruauté... Lancer une bombe et la voir exploser avec délectation exactement comme on le voulait et là où on le voulait. Observer les gens se liquéfier, s'horrifier, se ratatiner, s'énerver, se révolter, s'indigner, se renfrogner. Ils perdent tous leur morgue et pendant un court instant, sous l'affront, ils révèlent leur vrai visage. Et il est rarement beau à voir.

C'est un des grands plaisir de la vie que d'être méchant. Gratuitement, sans raison, sans fondements. Ce n'est pas exactement pour le plaisir de faire mal. Il en résulte une sentiment de pouvoir furtif mais intense si fulgurant qu'il peut en devenir addictif. Bien sur méchanceté et politiquement correct ne font pas bon ménage, il n'est pas de bon ton qu'il soit acerbe. La vérité est pourtant souvent méchante, abrupte, peu agréable à entendre.

Qui n'a jamais rêvé d'obéir lorsqu'on lui a demandé "franchement" son avis ? Qui n'aurait pas envie parfois de dire au gens qu'ils sont moches, idiots, insupportables, qu'ils n'ont strictement aucun intérêt,qu'on ne les aime pas tout simplement. Je le fais. C'est mal. Ce n'est pas gentil. Je m'en fous.

Je suis une vilaine fille. Et j'en tire une grande satisfaction.

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